Affaire Karachi : le procès en appel du volet financier s'est ouvert à Paris
L'attentat de Karachi, du nom de la ville du Pakistan où il s'est produit, a fait 15 morts dont 11 Français et de nombreux blessés, le 8 mai 2002. Un premier procès avait eu lieu en 2020 mais les six prévenus condamnés avaient tous fait appel.
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Une audience trois décennies après les faits. Le procès en appel du volet financier non ministériel de l'affaire Karachi s'est ouvert, lundi 3 juin à Paris. Les deux premières demi-journées d'audience, lundi et mardi, sont consacrées à des débats de procédure. Six hommes sont soupçonnés d'avoir joué un rôle dans un système de commissions occultes en marge de contrats d'armement qui ont alimenté la campagne présidentielle d'Edouard Balladur en 1995.
Ce procès, qui doit durer jusqu'au 20 juin, est une nouvelle étape judiciaire dans cette affaire tentaculaire, qui porte le nom de la ville du Pakistan où s'est produit, le 8 mai 2002, un attentat qui a tué 11 Français qui travaillaient à la construction de sous-marins. Il se tient quatre ans après la condamnation, le 15 juin 2020, des six prévenus (un industriel, deux intermédiaires et trois hommes politiques) à des peines de deux à cinq ans de prison ferme, dont ils ont tous fait appel.
Ziad Takieddine absent à l'ouverture du procès
Au cœur du dossier, des commissions colossales, alors légales, versées lors de ventes de frégates et de sous-marins en 1994 à l'Arabie saoudite et au Pakistan. Pour l'accusation, le réseau d'intermédiaires "réseau K", pour King en référence au roi d'Arabie, a été imposé par le pouvoir politique alors qu'il était "inutile". Ce qui a entraîné le versement de commissions "exorbitantes" au détriment de deux entités détenues par l'Etat, la branche internationale de la Direction des constructions navales (DCNI) et la Sofresa.
L'intermédiaire Ziad Takieddine a fui la France la veille de sa condamnation en première instance dans cette procédure, qui découle en particulier d'une plainte de familles de victimes. Il ne sera pas présent lundi, selon sa défense. "C'est hallucinant, on juge des faits trente ans après qu'ils aient eu lieu, on ne comprend pas cet acharnement", a déclaré à l'AFP son avocate, Elise Arfi. Le Franco-Libanais est aussi au cœur de l'affaire des soupçons de financement libyen de la campagne 2007 de Nicolas Sarkozy, dont le procès aura lieu début 2025.
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