"Dès que je formulais un 'non', il n'était jamais respecté" : l'ex-femme de Nekfeu prend la parole après ses accusations de viol contre l'artiste

Dans le journal "Libération", Dina B. évoque des relations non consenties alors qu'un conflit l'oppose depuis des mois au rappeur.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Ken Samaras, alias Nekfeu, sur la scène des 31e Victoires de la musique, le 12 février 2016 au Zénith de Paris. (BERTRAND GUAY / AFP)
Ken Samaras, alias Nekfeu, sur la scène des 31e Victoires de la musique, le 12 février 2016 au Zénith de Paris. (BERTRAND GUAY / AFP)

Après que le rappeur Nekfeu a été placé en garde à vue lundi dans le cadre d'une enquête pour des faits de viol, agressions sexuelles et violences habituelles sur conjoint, son ex-femme témoigne dans Libération vendredi 3 octobre. "Dès que je formulais un 'non', il n'était jamais respecté", raconte-t-elle. "J'ai mis du temps avant de poser le mot 'viol', du temps à réaliser", explique encore Dina B., qui a rencontré l'artiste fin 2017 à l'âge de 25 ans. "C'était mon premier homme, je n'avais pas vraiment de comparatif sur le plan sexuel."

"J'ai voulu briser ce cycle où il m'imposait le sexe, que je sois très malade, que je sois en deuil... Je devais toujours passer à la casserole", déclare également la plaignante. Celle-ci dit avoir fait l'objet de pénétrations sexuelles alors qu'elle était endormie et dénonce par ailleurs une série de maltraitances dont elle aurait fait l'objet, "souvent liées à des accès de jalousie". Dina B. explique qu'elle a plusieurs fois tenté de mettre fin à leur relation. "Vivre avec lui, c'était vivre dans la crainte de ses colères et de son environnement toxique", déclare-t-elle également auprès de Libération.

Trois plaintes classées sans suite

Contacté, l'artiste n'a pas souhaité répondre à Libération. Son avocate Marie-Alix Canu-Bernard a toutefois expliqué au journal que le chanteur démentait "dans leur intégralité" les accusations de Dina B., que l'avocate qualifie d'"allégations mensongères". De leur côté, William Bourdon, Rebecca Royer et Hannah Kopp, les avocats de Dina B., estiment que "l'enquête se poursuit et compte tenu des charges très convaincantes pesant sur Monsieur Samaras [le vrai nom du rappeur], nous attendons du parquet de Paris de prendre une décision appropriée à l'intensité des éléments probatoires existants".

Un conflit oppose depuis de longs mois le rappeur à son ex-conjointe, après un divorce prononcé en mars 2024. Le parquet de Paris a classé sans suite entre septembre 2023 et mai 2024 trois plaintes successives pour viol, violence ou harcèlement. La garde à vue de lundi s'inscrit dans le cadre d'une nouvelle plainte déposée par cette femme pour les mêmes faits, selon des sources proches du dossier. En novembre 2024, le rappeur, âgé aujourd'hui de 35 ans, avait dénoncé dans un communiqué les "intentions malveillantes" de son ex-épouse, en faisant état d'un conflit autour de leur fils dont la résidence principale a été fixée chez lui, avec droit de visite et d'hébergement pour la mère.

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