Prévention des incendies : un avion de Météo-France aide à mesurer l'effet des fumées sur l'atmosphère

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Article rédigé par France 2 - Y. Glemarec, M.-C. Delouvrié, M. Mouamma, Y. Blombou - Édité par l'agence 6médias
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Durant l’été, les Canadair sont appelés en renfort pour tenter de fixer les incendies. Il y a aussi un avion pas comme les autres qui survole les brasiers. C'est un ATR 42 de Météo-France. Sa mission : mesurer l'effet des fumées sur l'atmosphère et mieux comprendre la propagation des feux au sol.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder dans son intégralité.

Il est toujours prêt à décoller depuis le tarmac de l'aéroport de Toulouse (Haute-Garonne). À chaque fois, c’est le même scénario : un feu de forêt vient d'être repéré. Dans les 4 heures, l'avion de Météo-France doit pouvoir le survoler.

C’est un avion unique en son genre. Cet été, une mission scientifique exceptionnelle a été lancée. Un laboratoire volant effectue des campagnes de mesure au-dessus des incendies en cours. C'est inédit en Europe.

"L'objectif est de comprendre l'impact des feux sur la météorologie, donc la température de l'atmosphère et la formation des nuages, jusqu'au changement climatique, afin d'anticiper l'impact futur des feux de forêt sur le climat", détaille Cyrielle Denjean, coordinatrice de la mission du Centre National de recherches météorologiques.

Six millions d'euros de budget

Améliorer la connaissance et l'anticipation des incendies est un enjeu majeur dans une Europe où les feux de forêt seront plus fréquents dans les prochaines années. C'est ce qui a poussé à la création de la mission scientifique de grande ampleur. Deux ans de préparation et plus de six millions d'euros de budget ont été nécessaires. À Toulouse, l'équipe de scientifiques suit en temps réel les départs de feux.

Au cœur du dispositif, un joyau : un avion de Météo-France. Il peut survoler les incendies sans gêner les Canadair et les services de secours au sol. Une prouesse technique possible grâce à la modification de l'appareil. "On a la possibilité d'accrocher des capteurs sur des pylônes à l'extérieur de l'avion, sous les ailes", illustre par exemple Jean-Christophe Canonici, directeur adjoint de Safire.

Au total, plus de deux tonnes d'instruments scientifiques ont été installés dans l'avion, du matériel de haute précision, dont deux caméras infrarouges chargées de scanner les incendies en direct. La mission s'étale sur trois ans. Après la France cette année, l’avion, unique en Europe, s'envolera pour l'Espagne, puis le Portugal, les deux étés suivants.

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