Incendie dans l'Aude : "Les cultures d'hier ne fonctionnent plus sur ce territoire", estime la ministre de la Transition écologique

"Face au dérèglement climatique, on va avoir besoin de stocker de l'eau", estime la ministre de la Transition écologique.

Article rédigé par franceinfo
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La ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher (MAGALI COHEN / HANS LUCAS)
La ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher (MAGALI COHEN / HANS LUCAS)

"Les cultures d'hier ne fonctionnent plus sur ce territoire", a estimé la ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher sur franceinfo jeudi 7 août, alors qu'un incendie a parcouru plus de 16 000 hectares et traversé 15 communes du massif des Corbières (Aude) depuis mardi après-midi. La ministre appelle à "adapter l'agriculture".

"Il n'y a pas de doute, c'est le feu le plus important que la France ait connu depuis 1949", a d'abord avancé Agnès Pannier-Runacher avant de proposer plusieurs mesures pour éviter qu'un tel désastre se reproduise en France. "Face au dérèglement climatique, on va avoir besoin de stocker de l'eau", estime la ministre de la Transition écologique, qui se dit favorable aux retenues collinaires, mesure demandée par une partie des agriculteurs.

"Recréer des zones humides"

"Là où il faut être vigilant, c'est qu'il ne faut pas dérégler le cycle de l'eau, c'est-à-dire pomper dans les nappes phréatiques pour stocker l'eau" et priver "les autres consommateurs en aval", nuance-t-elle. Mais la ministre veut trouver "cette régulation". Elle souhaite "recréer des zones humides", une "solution très utile" parce qu'elles "stockent l'eau l'hiver et la restituent en période de sécheresse."

Pour "adapter l'agriculture au climat de demain", les solutions passeront par "des financements, de l'anticipation, des investissements et effectivement un changement dans nos méthodes d'agriculture parmi d'autres choses", plaide Agnès Pannier-Runacher. Celle qui a toujours défendu la construction, décriée, de retenues d'eau pour l'agriculture, a réaffirmé l'utilité de cette mesure : "Il faut accepter d'avoir des stockages d'eau, il faut accepter aussi de revoir notre manière de cultiver et d'avoir des plantes qui sont moins gourmandes en eau, plus résilientes, tout en visant effectivement une utilité pour le consommateur."

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