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Homme tué par un policier en Seine-Saint-Denis : la garde à vue de l'auteur du tir mortel est prolongée

Le policier soupçonné d'avoir tué un homme au volant d'une camionnette samedi en Seine-Saint-Denis a été placé en garde à vue mercredi. Celle-ci a été prolongée jeudi.

franceinfo

Radio France

Publié le 31/03/2022 18:04 Mis à jour le 31/03/2022 18:13

Temps de lecture : 2min

Sevran et Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). (GOOGLE MAPS)

La garde à vue du policier soupçonné d'avoir tué un homme au volant d'une camionnette signalée volée samedi 26 mars à la lisière de Sevran et Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), a été prolongée jeudi, annonce le parquet de Bobigny dans un communiqué. "À ce stade de l'enquête diligentée par l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), il est placé en garde à vue du chef de 'violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner', aggravées par sa qualité de personne dépositaire de l'autorité publique et par l'usage d'une arme", explique le parquet de Bobigny.

Le policier, âgé de 32 ans, était jusqu'à mercredi hospitalisé en état de choc. Il a ensuite été placé en garde à vue. Le parquet doit faire "une déclaration à la presse" vendredi après-midi "pour faire un point sur cette affaire". Mardi, la famille du conducteur tué a porté plainte.

Plusieurs personnes poursuivies après des violences

Alors que la brigade anti-criminalité a tenté de contrôler le véhicule à Aulnay-sous-Bois samedi vers 12h30, l'homme a pris la fuite. C'est alors qu' "un policier s'est porté à la hauteur de la vitre du conducteur et, dans des circonstances qui restent à déterminer, a fait usage de son arme - un seul coup de feu - au moment où la camionnette redémarrait brusquement", a retracé le procureur de Bobigny. L'autopsie de la victime qui a eu le lieu le 29 mars a confirmé que le tir était à l'origine du décès, a indiqué mardi le parquet de Bobigny.

Depuis la mort de cet homme de 33 ans, plusieurs communes de Seine-Saint-Denis connaissent des nuits de violences, comme à Sevran, Aulnay-sous-Bois et Tremblay-en-France. Depuis le début de ces violences, onze personnes dont deux mineurs ont été présentées à un juge, trois sont écrouées en attente de leur procès et plusieurs gardes à vue sont toujours en cours, selon le parquet de Bobigny.