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Haute-Corse : deux jeunes hommes placés en garde à vue, soupçonnés d'avoir participé à la "nuit bleue" d'octobre 2023

Lors de cette "nuit bleue", une vingtaine de résidences secondaires avait été visée par des explosions. L'opération a été revendiquée par le Front de libération nationale corse.

franceinfo - avec France Bleu RCFM

Radio France

Publié le 28/05/2024 17:11

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Une maison portant un tag du FLNC et partiellement détruite après avoir été visée par une explosion, à Villanova en Corse, le 9 octobre 2023. (PASCAL POCHARD-CASABIANCA / AFP)

Deux jeunes hommes de 26 et 29 ans ont été interpellés et placés en garde à vue mardi 28 mai en Haute-Corse, dans le cadre de l'enquête sur la "nuit bleue" du 8 au 9 octobre 2023, revendiquée par le FLNC, le Front de libération nationale corse.

Ils sont poursuivis pour "destruction par moyens dangereux en bande organisée en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroriste", a appris mardi France Bleu RCFM.

Lors de cette "nuit bleue", la préfecture avait constaté 31 faits, dont 27 attentats à l'explosif, principalement contre des résidences secondaires. La plupart des cibles se trouvaient en Corse-du-Sud, notamment en périphérie d'Ajaccio.

Le Front de libération nationale corse (FLNC) a revendiqué les explosions, assurant ne pas avoir "de destin commun avec la France" dans un communiqué transmis au quotidien Corse-Matin. "A Francia Fora" ("la France dehors"), insiste ce texte de quatre lignes.

Parquet national antiterrosiste saisi

Le Parquet national antiterroriste avait annoncé à franceinfo s'être saisi le 9 octobre. L'enquête a été confiée à la sous-direction antiterroriste, à la police judiciaire d'Ajaccio et à la section de recherche de la gendarmerie.

La dernière "nuit bleue" de ce genre remonte à mars 2019, où sept habitations avaient été gravement endommagées par des explosions ou des incendies à travers l'île. La Corse connaît depuis 2021 une recrudescence d'incendies criminels et d'explosions visant principalement des résidences secondaires, le plus souvent assortis de tags nationalistes.