Enlèvement de David Balland : "Maintenant, il nous faut remonter aux commanditaires", assure la porte-parole de la gendarmerie

Mercredi, les forces de l'ordre sont parvenues à libérer le cofondateur de l'entreprise de cryptomonnaie Ledger, retenu dans l'agglomération de Châteauroux. Les investisseurs "sont devenus des cibles", selon Marie-Laure Pezant sur franceinfo.

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La porte-parole de la gendarmerie, Marie-Laure Pezant, sur franceinfo le 24 janvier 2025. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)
La porte-parole de la gendarmerie, Marie-Laure Pezant, sur franceinfo le 24 janvier 2025. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Les investisseurs en cryptomonnaies "sont devenus des cibles", a assuré vendredi 24 janvier, sur franceinfo, la porte-parole de la gendarmerie Marie-Laure Pezant, au lendemain de la libération par la gendarmerie du cofondateur d'une société spécialisée dans la sécurisation des cryptoactifs, enlevé mardi dans le Cher contre rançon. "C'est une opération exceptionnelle, qui démontre toute la capacité de la gendarmerie à monter en puissance très rapidement", s'est félicitée la porte-parole.

"Dix personnes ont été interpellées", dont "certaines sont connues, notamment pour des faits de délinquance de droit commun", a souligné Marie-Laure Pezant. "Maintenant, il nous faut remonter aussi aux commanditaires, les investigations sont en cours", a-t-elle ajouté. Interrogée sur l'éventualité d'un commanditaire encore non identifié pouvant se trouver à l'étranger, la porte-parole de la gendarmerie a répondu que l'"enquête n'est pas finie" et qu'un commanditaire à l'étranger était une possibilité. "C'est pour ça que c'est important de travailler en coopération avec l'international", a-t-elle poursuivi.

David Balland, cofondateur de la société Ledger, leader mondial dans la conception de portefeuilles physiques de cryptomonnaies a été kidnappé avec sa femme à leur domicile à Méreau dans le Cher, à l'aube mardi. Les malfaiteurs ont demandé une importante rançon en cryptomonnaie en échange de leur libération.

Une partie de la rançon "gelée"

L'alerte est donnée par Éric Larchevêque, cofondateur de l'entreprise qui a reçu une vidéo d'un doigt mutilé de David Balland et une demande de rançon. "L'associé a prévenu tout de suite la gendarmerie parce qu'il a une demande de rançon, il y a cet enlèvement et puis un doigt mutilé, à ce moment-là, on déploie tous nos moyens sur place", a commenté la porte-parole de la gendarmerie.

"Au départ, on sait qu'il y a deux personnes qui ont été enlevées, mais on ne sait pas où elles sont, si elles sont toujours en France, si elles sont parties à l'étranger, on a aucun élément et en 48 heures, on met tous nos moyens locaux, nationaux et on parvient à les retrouver."

Marie-Laure Pezant

à franceinfo

"On a tous les gendarmes du Cher et de l'Indre qui vont être mobilisés immédiatement pour faire des recherches sur le terrain (…), le GIGN qui se projette avec 90 personnels (…) et on a aussi l'unité nationale cyber pour faire des investigations numériques", a-t-elle ajouté.

Mercredi 23 janvier, les forces de l'ordre sont parvenues à libérer David Balland, retenu dans l'agglomération de Châteauroux (Indre). Sa femme a été retrouvée ligotée dans le coffre d'une voiture à Étampes (Essonne). Si la porte-parole de la gendarmerie n'a pas indiqué le montant de la rançon réclamée par les ravisseurs, elle a précisé qu'il s'agissait de plusieurs millions d'euros, mais a spécifié qu'"une partie a pu être gelée". "Ce qui a été fait, c'est qu'à partir du moment où on a trouvé les deux otages et qu'ils étaient en sécurité et pris en charge par les médecins, on a pu geler cette cryptomonnaie", a-t-elle souligné. 

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