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Libération de la passagère du chauffard de Lorient : "Inacceptable, incompréhensible", pour un proche de la famille des victimes

Un enfant de neuf ans a été tué et un autre de sept ans grièvement blessé dans cet accident.

franceinfo - Avec France Bleu Breizh Izel

Radio France

Publié le 05/07/2019 15:58 Mis à jour le 05/07/2019 16:31

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Hommages à l'enfant fauché par une voiture le 9 juin 2019 à Lorient.  (B?ATRICE LE GRAND / MAXPPP) — Hommages à l'enfant fauché par une voiture le 9 juin 2019 à Lorient. (B?ATRICE LE GRAND / MAXPPP)

"Cette remise en liberté est inacceptable pour les familles", a réagi vendredi 5 juillet au micro de France Bleu Breizh Izel Ahmet Makas, porte-parole des familles des deux victimes de l'accident intervenu le 9 juin à Lorient. Un enfant de neuf ans a été tué et son cousin de sept ans a été grièvement blessé.

La cour d'appel de Rennes a ordonné vendredi la remise en liberté et le placement sous contrôle judiciaire de la passagère du véhicule qui avait fauché les deux sur un trottoir.

Une "deuxième meurtrissure"

"La justice a vraiment été très clémente pour une personne qui n'a pas porté assistance à des enfants, qui s'est enfuie pendant trois jours, qui a changé de version maintes et maintes fois", a estimé Ahmet Makas, également président de l'association culturelle turque du pays de Lorient. La jeune femme avait été arrêtée le 12 juin à Caudan (Morbihan), non loin des lieux du drame, après s'être présentée spontanément au domicile d'un particulier, à l'issue de trois jours de cavale.

La libération de la conductrice est un nouveau choc pour les familles des victimes, explique Ahmet Makaset : "Comme m'a dit le père, ils ont été meurtris une fois par l'accident et là... C'est une deuxième meurtrissure. Même si ce n'est pas la fautive principale, elle est relâchée si facilement... Ils sont choqués ! (...) Une sortie aussi tôt ? C'est incompréhensible !"

Lors de l'audience à Rennes, la passagère de 21 ans avait contesté son implication et sa responsabilité dans l'accident. Elle avait également rappelé avoir porté plainte pour harcèlement contre Kylian, le conducteur, en 2018. Elle a été mise en examen pour non-assistance à mineurs de moins de 15 ans en danger et avait alors été placée en détention provisoire. Elle encourt une peine maximale de sept ans de prison.