Immeubles effondrés rue d'Aubagne à Marseille : prison ferme pour trois des copropriétaires, sursis pour un ancien adjoint au maire
L'effondrement de deux immeubles insalubres du centre de Marseille, dont un seul était occupé, avait provoqué la mort de 8 personnes en 2018.
Un jugement attendu par toute une ville. Le tribunal judiciaire de Marseille a prononcé des peines de prison ferme contre trois des copropriétaires dans le procès des effondrements de deux immeubles de la rue d'Aubagne en 2018, qui avaient causé la mort de huit personnes. Un ancien adjoint à la mairie de Marseille a lui été condamné à de la prison avec sursis.
Xavier Cachard, un copropriétaire par ailleurs élu au conseil régional, a été condamné à quatre ans de prison, dont deux ferme à effectuer sous bracelet électronique. Egalement avocat du syndic de copropriété, il a commis "les fautes les plus graves" du dossier, selon le président du tribunal, adoptant une "stratégie d'obstruction de réalisation des travaux nécessaires" au 65 rue d'Aubagne, le seul des deux immeubles touchés qui était occupé au moment du drame.
La même peine a été infligée à Gilbert Ardilly, l'un des propriétaires de l'appartement du 1er étage de ce même immeuble, dont une occupante a trouvé la mort. Sébastien Ardilly, son fils, a été condamné à trois ans de prison dont un an ferme, là aussi sous bracelet électronique. L'épouse de Gilbert Ardilly, Martine, a écopé de trois ans de prison, mais avec sursis intégral.
Un architecte-expert condamné pour "une série de négligences"
Le président du tribunal a jugé que ces copropriétaires étaient informés de désordres graves et ont "fait preuve d'une indifférence totale en n'exécutant pas les travaux nécessaires", causant "de façon indirecte et certaine la mort d'Oulome Saïd Hassani", mère de famille dont les deux fils ont survécu et étaient présents à l'audience. A l'énoncé du jugement, Sébastien Ardilly a fait un malaise et l'audience a dû être suspendue une quarantaine de minutes, le temps que les pompiers lui prodiguent des soins. D'autres copropriétaires ont été relaxés.
Un seul élu de la municipalité de Jean-Claude Gaudin (LR) était jugé. En charge du logement, Julien Ruas a été condamné à deux ans de prison avec sursis. "Vous ne vous êtes aucunement mobilisé pour mettre en place une politique volontariste de lutte contre les immeubles en péril", a estimé le président du tribunal, qui l'a également condamné à une interdiction d'exercer une fonction publique pendant cinq ans.
Richard Carta, l'architecte-expert qui avait visité l'immeuble quelques jours à peine avant son effondrement, a, lui aussi, été condamné à deux ans de prison avec sursis. Il avait pris la décision de laisser les habitants réintégrer l'immeuble, à l'issue d'une "série de négligences et d'imprudences", a jugé le tribunal.
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