Djihadistes interpellés après une émission tv : la réalisatrice se défend
Invitée de France Info ce jeudi matin, Lila Msissou, réalisatrice du reportage qui a conduit à l'interpellation d'un couple à Ambérieu-en-Bugey mercredi soir a défendu sa méthode de travail. "Nous n'avons pas piégé la famille", a-t-elle estimé. "Nous avons fait en sorte que cette famille ne soit pas reconnaissable".
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Ils ont été interpellés mercredi soir à leur domicile d'Ambérieu-en-Bugey dans l'Ain. Un couple soupçonné de propagande djihadiste est en garde à vue ce jeudi, a indiqué le ministère de l'Intérieur. Visiblement, le couple a été repéré par la gendarmerie suite à son passage dans une émission de M6 consacrée aux djihadistes dimanche soir. Dans cette enquête télévisée, le couple filmé en caméra caché racontait vendre des drapeaux de l'Etat Islamique sur Internet. Dans quelle mesure la télévision a-t-elle aidé à cette arrestation ? La question se pose. Llila Msissou, la réalisatrice du documentaire, a répondu sur France Info.
"Pour le reportage nous avions bien fait attention de flouter et de tourner dans des rues qui n’étaient pas celles de cette famille. Il y avait d’autres protagonistes dans des villages alentours et nous ne savons pas si c’est la même famille qui serait susceptible de faire de la propagande djihadiste. Mais a priori cela y ressemblerait bien", explique Lila Msissou.
"On est journalistes avant tout et pas des indics"
Et elle détaille son mode opératoire. "Nous voulions comprendre comment des gens pouvaient diffuser et vendre ces drapeaux et pour cela il fallait bien trouver une solution. Pour des raisons de sécurité, mais aussi pour avoir des discours spontanés nous avons choisi la caméra cachée. Nous n’avons pas piégée la famille, nous sommes allés chercher la sécurité et nous avons fait en sorte que cette famille ne soit pas reconnaissable, que le village ne soit pas reconnaissable en utilisant beaucoup de flou."
"On est journaliste avant tout et pas des indics. Ce n’était pas notre rôle d’aller voir la police. La police a ses renseignements, on a les nôtres. Je pense que les autorités ont fait leur travail et elles ne nous ont pas contactés" , ajoute Lila Msissou.
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