Dix personnes mises en examen dans un trafic de voitures volées entre Marseille et l'Algérie, le préjudice estimé à environ 30 millions d'euros

Parmi les suspects, les cinq personnes "les plus impliquées" ont été placées en détention provisoire.

Article rédigé par franceinfo
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Une information judiciaire a été ouverte le 30 janvier 2025. (HENRIQUE CAMPOS / HANS LUCAS via AFP)
Une information judiciaire a été ouverte le 30 janvier 2025. (HENRIQUE CAMPOS / HANS LUCAS via AFP)

Dix personnes ont été mises en examen pour "recel de vol en bande organisée", "blanchiment" et "faux et usage de faux" dans le cadre d'une vaste enquête sur un trafic de voitures volées entre Marseille et l'Algérie, indique le parquet de Marseille, mardi 27 mai, dans un communiqué. Les détournements ont duré quatre ans avec une moyenne estimée à 20 véhicules par mois. Le préjudice est estimé à environ 30 millions d'euros.

L'an dernier, le parquet de Marseille a saisi la Division de la criminalité territoriale des Bouches-du-Rhône sur des faits de trafic de voitures volées, maquillées et exportées vers l’Algérie via le Grand Port maritime de Marseille. Une information judiciaire a été ouverte le 30 janvier dernier. Pendant leurs investigations, les enquêteurs ont établi que les malfaiteurs ciblaient principalement des véhicules loués à l’étranger. Une fois acheminées en France, les voitures étaient maquillées. Les trafiquants obtenaient ensuite des immatriculations provisoires et les expédiaient à l’étranger.

"Ces opérations étaient réalisées avec la complicité d’individus ayant d’importantes responsabilités portuaires, qui autorisaient l’entrée sur le port des véhicules, ainsi qu’un accès pour l’équipe de maquillage des véhicules en mettant à disposition de l’organisation criminelle un hangar pour plus de discrétion", détaille le parquet de Marseille.

Jeudi 22 mai, dix personnes, susceptibles d'être impliquées dans ce trafic, ont été interpellées. Pendant les perquisitions, 60 000 euros en numéraire, plusieurs montres de luxe, douze véhicules et du matériel permettant de maquiller des voitures ont été saisis. Présentés à un juge d'instruction ces derniers jours, les dix suspects ont été mis en examen pour "recel de vol en bande organisée", "blanchiment" et "faux et usage de faux". Les cinq personnes "les plus impliquées" ont été placées en détention provisoire, les cinq autres ont été placées sous contrôle judiciaire.

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