Disparition de Delphine Jubillar : de nouvelles fouilles demandées par l'avocate d'une partie civile

Dans la demande d'acte que franceinfo a pu consulter, l'avocate Pauline Rongier revient sur l'exploitation du téléphone de Cédric Jubillar. Elle réclame que soit mandaté "un nouvel expert afin d’avoir un deuxième avis sur la fiabilité des données géographiques constatées".

Article rédigé par David Di Giacomo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Bougies et photo disposées devant la maison de Delphine Jubillar à Cagnac-les-Mines (Tarn), le 17 janvier 2022. (LIONEL BONAVENTURE / AFP)
Bougies et photo disposées devant la maison de Delphine Jubillar à Cagnac-les-Mines (Tarn), le 17 janvier 2022. (LIONEL BONAVENTURE / AFP)

Alors que le procès de Cédric Jubillar doit s'ouvrir le 22 septembre aux assises du Tarn, l'avocate d'une partie civile demande que de nouvelles fouilles soient ordonnées pour retrouver le corps de Delphine Jubillar, disparue en décembre 2020 dans le Tarn, a appris franceinfo lundi 12 mai auprès de cette avocate, Pauline Rongier, confirmant une information du Parisien et de TF1.  
 
Dans la demande d'acte que franceinfo a pu consulter, l'avocate revient sur l'exploitation du téléphone de Cédric Jubillar. Cette exploitation réalisée peu de temps après la disparition avait permis d'exhumer des coordonnées GPS qui localisent le portable la nuit de la disparition de Delphine Jubillar – entre le 15 et le 16 décembre 2020 – aux alentours de la commune de Mirandol-Bourgnounac, dans une zone boisée située à une trentaine de kilomètres de Cagnac-les-Mines (Tarn), où le couple habitait. 

Un doute sur la fiabilité de "coordonnées géographiques"

Dans sa demande d'acte, l'avocate rappelle que le téléphone de Cédric Jubillar a borné à cet endroit à deux reprises : au milieu de la nuit de la disparition de Delphine Jubillar, mais aussi la veille, le 15 décembre, en pleine journée. Un enquêteur de la section de recherches de Toulouse s'est rendu sur place fin avril 2021 et a indiqué que l'endroit n'était pas accessible par une route carrossable. Le gendarme est resté sur place une demi-heure, selon le procès-verbal versé au dossier l'instruction, rappelle l'avocate, depuis aucun autre acte d'enquête n'a été réalisé dans cette zone. 
 
Les experts mandatés par les juges d’instruction avaient en plus émis "un doute sur la fiabilité de ces coordonnées géographiques", associées à des fichiers retrouvés dans la mémoire cache du téléphone et liées à l’application YouTube. 

"L'instruction est vide", selon un avocat de Cédric Jubillar

C'est pourquoi dans sa demande d'acte, Pauline Rongier demande à ce que la présidente de la cour d'assises mandate "un nouvel expert afin d’avoir un deuxième avis sur la fiabilité des données géographiques constatées". L'avocate demande aussi un transport sur les lieux à Mirandol-Bourgougnac et une opération de fouille dans le secteur autour des coordonnées GPS. 
 
Joint par franceinfo, Alexandre Martin, l'un des avocats de Cédric Jubillar, "s'étonne" de cette demande "alors que ce dossier est fermé depuis des mois". Pour lui, "c'est la démonstration même de ce que nous dénonçons depuis des mois, à savoir que l'instruction est vide", mais il se dit "opposé à aucune demande, bien évidemment".  

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