Disparition de Delphine Jubillar : "Il m'a avoué avoir tué sa femme", raconte une ex-compagne du suspect

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Article rédigé par France 2 - N. Perez, A. Poittevin, France 3 Occitanie, S. Gravelaine. Édité par l'agence 6Medias
France Télévisions

Ce n'est pas la première fois que des confidences prêtées à Cédric Jubillar, souvent contradictoires, interviennent dans cette affaire.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.

Un nouveau rebondissement dans l'affaire de la disparition de Delphine Jubillar. Alors que la date du procès de Cédric Jubillar approche, une femme se présentant comme la récente compagne du mis en examen a révélé au Parisien(Nouvelle fenêtre), jeudi 10 juillet, que ce dernier lui avait avoué avoir tué son épouse, Delphine Jubillar-Aussaguel, disparue depuis la nuit du 15 au 16 décembre 2020. Les équipes de France Télévisions l'ont rencontrée

Depuis quelques mois, chaque samedi, cette jeune femme se rendait au parloir de la prison de Seysses, en Haute-Garonne, pour rencontrer Cédric Jubillar. Une relation amoureuse s'est nouée, jusqu'au jour où le détenu lui a fait de glaçantes confidences. "Il m'a avoué avoir tué sa femme. Il m'a dit l'avoir étranglée chez eux, sur le canapé", raconte-t-elle, le visage dissimulé. Selon elle, il aurait même repéré l'endroit où il avait déposé le corps : "Il avait repéré cet endroit-là, un mois avant, en passant devant cet endroit pour aller sur un chantier. Il avait brûlé la doudoune blanche de Delphine, ainsi que ses chaussures à lui dont il s'était servi pour cette nuit-là", poursuit la jeune femme.

L'avocat de Cédric Jubillar réplique

Leur relation avait débuté par des échanges de lettres. Elle assure aujourd'hui avoir coupé tout contact avec Cédric Jubillar. A ce stade, les enquêteurs n'ont pas entendu la jeune femme. Mais selon nos informations, son témoignage présente plusieurs incohérences par rapport aux éléments matériels du dossier. De son côté, l'avocat de Cédric Jubillar, Alexandre Martin, dénonce une manipulation.

"On ne nous dit pas qu'on a un témoin à charge, un pseudo-témoin, même fut-il uniquement médiatique pour l'instant. On ne peut pas rester comme ça", pointe le conseil, appelant le "parquet général [à] prendre ses responsabilités". Dans un communiqué, la justice affirme avoir pris connaissance de ces témoignages, consignés dans un procès-verbal, sans préciser s'ils seront pris en compte. Le document en question doit "être communiqué dans les meilleurs délais à la présidente de la cour d'assises du Tarn", la seule habilitée à décider d'ordonner d'éventuelles nouvelles investigations ou auditions. Cédric Jubillar sera jugé pour "meurtre par conjoint" à partir du 22 septembre prochain.

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