Deux plaintes déposées à Alès, dans le Gard, après l'agression de plusieurs personnes en marge de la feria, "attaquées par des fachos" selon le secrétaire national du PCF

Une vingtaine de blessés ont été pris en charge par la Croix-Rouge et le Samu, dont un hospitalisé en urgence, assure ICI Gard Lozère. Une enquête a été ouverte pour violence aggravée par le parquet d'Alès.

Article rédigé par franceinfo, Avec ICI Gard Lozère
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Selon la police, ces militants viennent de Lyon et ont déjà vandalisé le bar il y a quelques jours. (QUENTIN DE GROEVE / HANS LUCAS via AFP)
Selon la police, ces militants viennent de Lyon et ont déjà vandalisé le bar il y a quelques jours. (QUENTIN DE GROEVE / HANS LUCAS via AFP)

Deux plaintes ont été déposées à Alès après une agression survenue, vendredi 30 mai, dans un bar du centre-ville géré par les communistes d'Alès, en marge de la feria, assure ICI Gard Lozère (ex France Bleu). Une enquête pour violence aggravée a été ouverte samedi 31 mai, affirme le parquet d'Alès à l'Agence Radio France.

Le secrétaire du PCF d'Alès, Giovanni Di Francesco, dénonce une attaque organisée par des militants d'extrême droite. Le secrétaire national du Parti communiste français, Fabien Roussel, a également réagi sur le réseau social X et dénonce une attaque "par des fachos du Block montpelliérain" et demande au ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, d'intervenir. Une vingtaine de blessés ont été pris en charge par la Croix-Rouge et le Samu, dont un hospitalisé en urgence, assure ICI. Selon la police, ces militants viennent de Lyon et ont déjà vandalisé le bar il y a quelques jours. L'une des victimes, gravement blessée, a dû poser cinq jours d'ITT.

"Une horde d'une douzaine de néonazis"

"Une horde d'une douzaine de néonazis du groupe bien connu pour ses violentes expéditions, le Block montpelliérain, a fait irruption au Prolé d'Alès, assénant de coups et de gaz lacrymogènes à la foule en fête et les militants communistes et leurs ami.e.s", rapporte Giovanni Di Francesco dans un message publié sur Facebook. Il appelle à un rassemblement républicain lundi prochain à 18 heures, devant la sous-préfecture, pour dénoncer "cette montée fasciste de plus en plus décomplexée", dit-il. Bruno Ferrier, élu du PRG centre gauche de Nîmes, demande, lui, la dissolution de l'organisation qui est un "danger pour la République", selon lui.

Selon le parquet, une dizaine d'individus, visages découverts, sont entrés dans l'établissement avant de s'en prendre violemment aux personnes présentes à l'intérieur. Les victimes sont des sympathisants du PCF, confirme le parquet. Plusieurs d'entre elles ont été prises en charge après avoir été incommodées par du gaz lacrymogène utilisé par les agresseurs. Un homme est plus grièvement blessé, avec le nez cassé. Selon le parquet, la piste d'une agression provenant d'un groupe d'ultra droite, le Block montpelliérain, est envisagé.

Commentaires

Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.