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Deux hommes succombent aux tortures d'une femme dans le Vaucluse

Une femme a avoué dimanche avoir donné plusieurs coups de couteau à ses deux voisins qu'elle avait ligotés pendant plusieurs heures, avant d'incendier leurs cadavres au Pontet dans le Vaucluse. Un double homicide d'une "cruauté rare" sur "fond d'alcool" et de "domination".

Ludovic Pauchant

Radio France

Publié le 30/10/2012 20:03 Mis à jour le 02/05/2014 15:05

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Elle encourt la
réclusion criminelle à perpétuité mais a surpris les enquêteurs par sa froideur
et son détachement lors de son audition : à 40 ans, la suspecte avoue tout
lors de sa garde à vue. Sous le coup d'une procédure d'expulsion, elle attribue
son geste au fait qu'elle ne "supportait plus la présence de ces deux hommes ",
des "marginaux souvent alcoolisés ", qui, en outre l'importunaient "fréquemment ",
selon les termes du procureur de la République à Avignon.

Autant de raisons qui la
pousseront, jeudi soir dernier, à ligoter ses deux voisins : pendant plusieurs heures, elle blessera
ensuite les deux quinquagénaire à coups de couteau, puis de marteau, avant de les
torturer.

" Ils subissaient des faits de
violence de cette femme sans se défendre, il semble qu'ils avaient un
lien de
domination vis-à-vis d'elle "

Le premier des deux est
mort, étouffé, dans la nuit de jeudi à vendredi. Le second samedi matin. Tous
les deux auraient consommé de l'alcool. "Ils subissaient des faits de
violence de cette femme sans se défendre, il semble qu'ils avaient un lien de
domination vis-à-vis d'elle ", raconte le procureur.

Dimanche, dans l'après
midi, la frêle quadragénaire d'origine coréenne est revenue incendier les deux
corps. Le témoignage d'une personne à qui elle confie son geste permet son
interpellation par la police : le parquet d'Avignon a ouvert mardi soir une
information criminelle pour "double homicide volontaire aggravé par la
commission d'actes de torture et de barbarie ". Des actes "heureusement
peu fréquents ", selon le procureur, pour qui ce qui est "hors
normes ", "c'est l'emprise de cette femme sur ces hommes pour qu'ils
se mettent en situation de danger ", alors même que son "apparence " ne laissait pas présager un tel déchainement de violence et de cruauté.