Deux étudiants du Havre soupçonnés de fraude aux examens placés en garde à vue
Le syndicat étudiant de l'Unef dénonce le zèle du directeur du département Droit de l'université à l'origine de cette décision.
Une triche qui pourrait coûter cher. Deux étudiants en droit de l'Université du Havre (Seine-Maritime) ont été placés plusieurs heures en garde à vue, mercredi 18 février, à la suite de fraudes présumées lors d'examens trimestriels, indique la police. Ils ont été interrogés par les forces de l'ordre à la suite d'un signalement réalisé il y a une dizaine de jours auprès du procureur du Havre par le directeur du département Droit de l'université. Ce dernier avait noté que les copies rendues par les deux étudiants comportaient de nombreuses similitudes.
Considérant qu'une telle fraude aux examens est une infraction au code pénal, le directeur avait procédé à un signalement auprès de l'autorité judiciaire sans attendre qu'une décision soit prise par les instances disciplinaires internes de l'université. "J'ai procédé à un signalement de suspicions de fraudes auprès du Procureur de la République, ce au titre d'une obligation professionnelle légale imposée par le Code de Procédure pénale", a réagi auprès de francetv info le directeur du département Droit de l'université.
"Ça ne s'est jamais vu dans aucune autre université"
"Il est parfaitement normal d'opérer ce signalement sans attendre qu'une commission disciplinaire interne se prononce", a encore affirmé le directeur du département Droit de l'université. Mais l'Union nationale des étudiants de France (Unef) avait révélé l'affaire et dénoncé le zèle du directeur. "Ça ne s'est jamais vu dans aucune autre université, d'après ce qu'on sait", a déclaré Nicolas Gambé, président du syndicat étudiant pour l'Université du Havre. Un étudiant en droit a pourtant bien été condamné en octobre dernier à trois mois de prison ferme pour une fraude aux examens, rappelle Europe 1.
Un rassemblement d'étudiants a été organisé, mercredi soir, devant le commissariat dans l'attente de la sortie des deux gardés à vue. "Ils étaient sous le choc en sortant", a indiqué le président de l'Unef, précisant qu'ils étaient en pleurs. Le code pénal prévoit pour ce type d'infraction une peine maximum de trois ans de prison et une amende de 9 000 euros.
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