Des patients âgés victimes de maltraitance à l'hôpital de Gisors
Le défenseur des droits a recommandé lundi des poursuites disciplinaires à l'encontre de deux aides-soignantes soupçonnées de maltraitance envers des personnes âgées dans le centre hospitalier de Gisors, dans l'Eure. Des photos de personnes âgées en situation dégradante ont été retrouvées. Le défenseur des droits avait été alerté mi-mars. Les deux aides-soignantes ont été suspendues.
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Ce sont des photos de pensionnaires de cet Ehpad (établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes) de Gisors, dans l'Eure, qui ont inquiété les enquêteurs du défenseur des droits. Alertés mi-mars, ils se sont rendus dans l'établissement en avril, et ont découvert cinq clichés attentoires à la dignité des personnes âgées.
Ces personnes, handicapées ou souvent séniles, toutes placées sous tutelle, y apparaissent dénudées. Sur l'une des photos un homme porte un soutien-gorge rembourré, raconte Le Parisien/Aujourd'hui en France qui a révélé l'affaire lundi. Elles auraient été prises fin 2009-début 2010.
"Des photos particulièrement dégradantes"
"C es photos sont particulièrement dégradantes et attentoires à la dignité des trois personnes considérées, et on comprend parfaitement l'émotion ressentie par ces personnes et leurs familles ", a réagi, sur France Info, Maryvone Lyazid, adjointe du défenseur des droits, en charge de la lutte contre les discriminations.
Les faits se sont produits dans l'unité de soins longue durée du lieu. Le défenseur des droits y a missionné ses enquêteurs après que la direction a été alertée par un proche d'une des aides-soignantes en cause. Car la mission du défenseur des droits est remontée juqu'à deux aides-soignantes, suspendues depuis par la direction de l'Ehpad (qui n'était pas en poste à l'époque).
A la suite de cette enquête, le défenseur des droits a recommandé à Michèle Delaunay, la ministre chargée des personnes âgées, d'engager des poursuites disciplinaires, d'interdire aux aides-soignantes mises en cause d'être à l'avenir en contact avec des personnes vulnérables mais aussi qu'une réflexion soit conduite sur le management interne.
L'Agence régionale de la santé (ARS) a été saisie et une enquête de la gendarmerie est en cours. Plus grave encore : un rapport rédigé en 2010 par un cadre de l'établissement de Gisors signalait déjà des faits de maltraitance, mais était resté sans conséquence.
Toute victime ou témoin de maltraitance peut contacter le défenseur des droits au 0810 455 455 (numéro azur).
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