Cambriolage au musée du Louvre : la polémique bascule dans le champ politique sur la responsabilité de Rachida Dati

Le vol spectaculaire de joyaux exposés au Louvre, dimanche, fait réagir des personnalités politiques de tous bords, qui vont jusqu'à demander la démission de la ministre de la Culture.

Article rédigé par Elie Abergel
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Rachida Dati à Paris le 26 août 2025 (TERESA SUAREZ / EPA)
Rachida Dati à Paris le 26 août 2025 (TERESA SUAREZ / EPA)

Le Louvre est resté fermé lundi 20 octobre, après le spectaculaire cambriolage de dimanche matin. Huit bijoux d'une valeur inestimable ont été dérobés. De quoi pointer du doigt la sécurisation des collections du plus grand musée parisien. Et le sujet vire désormais au scandale politique.

Chaque camp trouve de quoi polémiquer. "C'est à l'image du pays : c'est inquiétant. C'est un effondrement total et complet", lance le député RN Philippe Ballard. "C'est une partie de notre histoire qui a été volée en toute impunité, un dimanche, en plein Paris. C'est pathétique, c'est à pleurer", ajoute-t-il.

"Nous avons failli", reconnaît Gérald Darmanin, lundi sur France Inter. Le ministre de la Justice dénonce un vol "rocambolesque" qui "donne une image déplorable de la France". Pour le sénateur communiste Ian Brossat, candidat à la mairie de Paris, la ministre de la Culture Rachida Dati, qui est également candidate dans la capitale, "est responsable, très clairement, parce que la vulnérabilité du musée était connue. Les salariés eux-mêmes s'étaient mis en grève pour alerter sur le sujet". Et en conséquence, il appelle donc la ministre à quitter son poste. "C'est l'évidence quand on est ministre de la Culture, qu'on a le 'casse' du musée du Louvre, qu'on avait été alertée au préalable…

"S'il s'agissait de ses bijoux à elle, mon petit doigt me dit que Rachida Dati aurait davantage veillé à leur sécurité."

Ian Brossat, sénateur communiste

à franceinfo

De son côté, le maire LR du 15e arrondissement, Philippe Goujon, dénonce un discours hypocrite. "La duplicité de Ian Brossat est sans limites, dénonce-t-il. Il s'est toujours opposé à l'installation de caméras sur la voie publique et également dans les établissements." L'élu ajoute que les mesures de sécurité ont bel et bien fonctionné : "Les alarmes se sont déclenchées aussi bien sur la fenêtre, qui était sécurisée, que sur les vitrines. Les cinq agents de surveillance sont immédiatement intervenus pour essayer de maîtriser les malfaiteurs. Evidemment, ces agents ne sont pas armés."

Mais Philippe Goujon reconnaît cependant qu'il faut améliorer les choses. Un document de la Cour des comptes révèle des failles de sécurité au Louvre : un tiers des salles sans vidéosurveillance dans le secteur du cambriolage. Et la CGT Culture dénonce un manque de personnel dans le musée

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