Bouches-du-Rhône : une plainte déposée contre l'instituteur qui a blessé un enfant en frottant une éponge contre sa joue
C'est une information France Bleu Provence : les parents de l'enfant blessé par un instituteur, qui a frotté la joue de leur petit César avec le côté grattoir d'une éponge, portent plainte.
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Des parents portent plainte contre l'instituteur qui a frotté, avec le côté abrasif d'une éponge, la joue de leur fils de quatre ans, rapporte France Bleu Provence. L'affaire a eu lieu il y a un mois dans l'école maternelle La Quinsounaïo à Roquevaire, dans les Bouches-du-Rhône.
EXCLU - Des parents portent plainte contre l'instituteur qui a frotté la joue de leur enfant avec une éponge via @bleuprovence https://t.co/YPVafLpZep pic.twitter.com/6yuH8WG9uP
— France Bleu Provence (@bleuprovence) November 5, 2019
Le mardi 1er octobre, les parents du petit César reçoivent un appel téléphonique de l'instituteur de leur fils. L'enseignant explique à la maman qu'il vient de nettoyer la joue de l'enfant avec une éponge pour retirer une trace de feutre et que l'enfant a fait une allergie.
Une lésion de deux centimètres sur trois
Quand les parents récupèrent leur enfant, ils constatent que ce dernier présente une importante lésion de deux centimètres sur trois sur la pommette droite, qui ressemble à une brûlure. Selon les parents, l'instituteur a expliqué qu'il a frotté avec une éponge pour que "ça serve d'exemple aux autres enfants". L'enfant, lui, raconte à ses parents que l'instituteur a frotté avec le côté vert, abrasif, de l'éponge et lui a fait mal.
Une plainte déposée le soir même
Le soir même, les parents du petit César portent plainte contre l'enseignant à la gendarmerie de Roquevaire. Sur demande du procureur, un médecin légiste de l'institut médico-légal de Marseille examine l'enfant. Un médecin généraliste constate également "une lésion cutanée de dermabrasion-brûlure" entraînant une ITT de cinq jours. Au lendemain des faits, l'enseignant n'est pas revenu en classe.
Deux semaines plus tard, un rendez-vous a lieu à l'école entre les parents, la directrice et l'inspecteur d'académie. Celui-ci annonce aux parents que l'enseignant en question va reprendre sa classe au retour des vacances de la Toussaint. L'inspecteur précise par écrit qu'il ne lui appartient pas, "au regard de l'enquête en cours menée par la gendarmerie, de sanctionner ou de déplacer l'enseignant".
Une nouvelle enseignante affectée
Lors de ce rendez-vous, les parents manifestent leur vive opposition, refusant le retour de l'enseignant auprès de César et des autres enfants. Finalement, après cette rencontre houleuse, les parents sont informés par un courrier de l'inspecteur d'académie "qu'une nouvelle enseignante sera affectée sur l'école. Cette décision a été prise non pas en réponse à vos menaces répétées, mais uniquement dans le seul souci d'apaiser le climat sur l'école".
Selon Dominique Truant, l'inspectrice de l'Éducation nationale adjointe à l'inspecteur d'académie des Bouches-du-Rhône en charge du premier degré, une nouvelle enseignante a été affectée "pour que César puisse apprendre dans les meilleures conditions et que les parents d'élèves retrouvent la confiance nécessaire à l'apprentissage de l'enfant, le temps que l'enquête soit menée".
Des parents bouleversés
Bouleversés, les parents du petit César, accompagnés d'un avocat, attendent maintenant les résultats de l'enquête de gendarmerie. Depuis l'incident, Nelly, la maman, explique que son enfant "s'est remis à faire pipi au lit et à prendre la sucette. Psychologiquement, il est atteint. Il se remet à taper". "On apprend à nos enfants à ne pas taper, à s’excuser, et nous, on n'a reçu aucune excuse verbale ou écrite de l'instituteur", poursuit-elle. Et le papa, Serge, ajoute : "En aucun cas, un instituteur en faute ne doit reprendre ses fonctions. L'inspecteur d'académie doit protéger nos enfants dans nos écoles."
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