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Avalanche en Isère : "Ils n'auraient jamais dû aller sur ce secteur"

Le directeur de l’association nationale pour l’étude de la neige et des avalanches a estimé que les skieurs "n'auraient jamais dû aller sur la piste fermée" des Deux Alpes, malgré le beau temps.

franceinfo

Radio France

Publié le 14/01/2016 07:09 Mis à jour le 14/01/2016 07:29

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(Un hommage devant le lycée Saint-Exupéry de Lyon où étaient scolarisées deux des victimes de l'avalanche ©)

Au lendemain de l'avalanche qui a fait trois morts dont deux lycéens de Lyon aux Deux Alpes, en Isère, le directeur de l’association nationale pour l’étude de la neige et des avalanches (ANENA) a rappelé les règles de prudence incontournables.

Dominique Létang est guide de haute-montagne et ancien sauveteur du peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) Le spécialiste a déclaré sur France Info ce jeudi que les skieurs "n'auraient jamais dû aller dans ce secteur". "La piste était fermée et il y avait un cocktail assez explosif avec une instabilité avérée du manteau neigeux, du vent qui avait amené beaucoup de neige et du très beau temps, chose qui n'était pas arrivée depuis plusieurs jours."

Mais l'ivresse de la poudre et le sentiment de rareté ont été plus forts" a-t-il ajouté avec regret.

"Il y a peu de chance que ce soit un départ spontané. Dans 90 % de cas, c'est l'action de l'être humain sur le manteau neigeux qui va déclencher l'avalanche."

Dominique Létang est guide de haute-montagne et ancien sauveteur du peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM)

L'ancien sauveteur de la gendarmerie a rappelé les règles de sécurité de base quand on fait du hors-piste : "On passe un par un dans la pente lorsque c'est instable de façon à ne pas emporter trop de gens quand il y a un accident." Par ailleurs, les skieurs "doivent être porteur d'un système de localisation tel un détecteur de victime d'avalanche ou un réflecteur sur les vêtements." Un équipement vital car "on a 90 % de sortir vivant d'une avalanche si on est retrouvé avant le premier quart d'heure. Ça passe très vite. Après on manque d'oxygène" a-t-il précisé.