Avalanche dans les Alpes : neuf morts, les quatre alpinistes portés disparus vivants

Une avalanche a fait neuf morts et neuf blessés dans le massif du Mont-Blanc, jeudi 12 juillet, selon les autorités, confirmant une information de France 3 Alpes. Le drame, "le plus meurtrier de ces dernières années" selon la préfecture, est intervenu sur les hauteurs de Chamonix (Haute-Savoie) très tôt le matin, le peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) ayant été alerté peu avant 5h30.

• Que s'est-il passé ?

Très tôt jeudi matin, une coulée de neige a surpris les alpinistes à 4 000 mètres d'altitude, sur la face nord du Mont Maudit, dans le massif du Mont-Blanc. Un passage couramment emprunté par les alpinistes qui effectuent l'ascension du plus haut sommet d'Europe.

Un guide de haute montagne, rescapé de l'accident, témoigne :

1min

L'alerte a été donnée à 5h25 par un des blessés. La gardienne du refuge où avaient dormi les victimes a assuré à l'AFP que ces alpinistes étaient chevronnés.

• Qui sont les victimes ?

Elles faisaient partie d'un groupe de 28 personnes, parties à 1h30 du matin du refuge des Cosmiques, à quelque 3 600 mètres d'altitude. Les alpinistes morts sont deux Espagnols, trois Allemands, un Suisse et trois Britanniques, dont un guide. Leurs cordées ont été surprises par une coulée de neige à 4 000 mètres d'altitude, sur la face nord du Mont Maudit, voie d'ascension empruntée par les milliers d'alpinistes qui se lancent chaque été à l'assaut du Mont-Blanc.

Neuf blessés légers ont été évacués vers l'hôpital de Sallanches, parmi lesquels un des deux guides, français, accompagnant les cordées, selon le PGHM de Chamonix.

• Les disparus sont bien vivants

Les sauveteurs ont cessé les opérations de recherche jeudi dans l'après-midi, ayant peu d'espoir de retrouver vivants les deux Espagnols et les deux Britanniques toujours portés disparus. Pourtant, en début de soirée, la gendarmerie a annoncé que les quatre alpinistes étaient vivants. Deux d'entre eux avaient annulé leur expédition, les deux autres avaient choisi un autre itinéraire.

"Le bilan s'arrête à neuf morts. Il n'y a plus personne sur la liste des disparus. C'est une bonne nouvelle qui clôt une journée dramatique", a déclaré le lieutenant Emmanuel Vegas, du PGHM.

• Que disait la météo ?

"Aucun bulletin météo ne donne de prévisions de risque d'avalanche", a souligné le maire de Chamonix, Eric Fournier, estimant que "dans ce secteur glaciaire, une plaque ou un sérac peut en provoquer". L'enquête devra déterminer l'origine de l'avalanche. Les avalanches d'été sont de toute manière difficilement prévisibles, en l'absence notamment du réseau d'alerte des stations de ski sur lesquelles Météo France s'appuie en hiver.