Attaques des prisons : le déplacement de François Bayrou "est clairement insuffisant", le syndicat Ufap-Unsa Justice attend "des actes concrets"

Le secrétaire général du syndicat, Alexandre Caby, lance un ultimatum au gouvernement, rappelant que "les pénitentiaires savent se mobiliser si c'est nécessaire".

Article rédigé par franceinfo
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Alexandre Caby, Secrétaire général adjoint de l’UFAP-UNSa Justice, invité de franceinfo,  jeudi 24 avril 2025. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)
Alexandre Caby, Secrétaire général adjoint de l’UFAP-UNSa Justice, invité de franceinfo, jeudi 24 avril 2025. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

"C'est clairement insuffisant, on attend aujourd'hui des actes concrets de la part du gouvernement", prévient, jeudi 24 avril sur franceinfo, Alexandre Caby, secrétaire général adjoint du syndicat Ufap-Unsa Justice au lendemain du déplacement du Premier ministre à la prison de Saint-Quentin-Fallavier, en Isère. Accompagné du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau et du garde des Sceaux, Gérald Darmanin, François Bayrou a apporté son soutien au personnel de la prison alors que des centres pénitentiaires et leurs agents ont été victimes d'agressions ou d'attaques depuis dix jours.

"Montrer du soutien, c'est bien, mais le démontrer, c'est mieux. On a beaucoup de preuves de soutien des hommes politiques de manière orale. On a énormément de déplacements, mais aujourd'hui, on souhaite aussi des actes et des annonces", a insisté Alexandre Caby. Le syndicat Ufap-Unsa a adressé mercredi une lettre à Gérald Darmanin pour réclamer une "audience d’urgence" au ministère et lister des revendications.

"La colère commence à gronder"

"La violence n'a plus de limites", dit-il. Mais il prévient : "Les pénitentiaires ont la peau dure parce qu'on a l'habitude de gérer une partie de la population que personne ne veut gérer. On est un peu la voiture-balai de l'Etat". Pour l'instant, les gardiens de prison "font bloc", mais "la colère commence à gronder."

Alexandre Caby lance clairement un ultimatum au gouvernement : "Les pénitentiaires savent se mobiliser si c'est nécessaire. Ils ont laissé dix jours au garde des Sceaux, au gouvernement pour pouvoir nous faire des annonces." Le secrétaire général adjoint du syndicat Ufap-Unsa Justice voit "une certaine concomitance" entre "le vote de la loi qui vise à sortir la France du piège du narcotrafic à l'Assemblée nationale et les exactions qui sont commises contre les pénitentiaires".

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