Présidentielle : il y a des patrouilles "autour des bureaux de vote" et des policiers "lourdement armés en réserve"
Invité de franceinfo dimanche, le responsable départemental de Paris pour le syndicat Unité SGP Police, Rocco Contento, détaille le dispositif mis en place pour sécuriser les bureaux de vote. "On privilégie les patrouilles dynamiques", a-t-il indiqué.
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Plus de 50 000 policiers et gendarmes sont mobilisés pour sécuriser les 67 000 bureaux de vote répartis sur tout le territoire. Une élection sous tension, dans un contexte d'état d'urgence, alors qu'un attentat a été perpétré 72 heures avant le premier tour sur les Champs-Élysées, un attentat où un policier a été tué.
Rocco Contento, responsable départemental de Paris pour le syndicat Unité SGP Police détaille sur franceinfo sur le dispositif mis en place pour sécuriser les bureaux de vote. "Il n'y aura pas un policier devant chaque bureau de vote. On privilégie les patrouilles dynamiques", a-t-il indiqué.
franceinfo : 50 000 policiers et gendarmes sur le terrain aujourd'hui pour sécuriser le bureau de vote. Quel est le dispositif qui est mis en place ?
Rocco Contento : Evidemment, il n'y aura pas un policier devant chaque bureau de vote. On ne peut pas le faire et ça serait trop coûteux en termes d'effectifs. Mais on privilégie les patrouilles dynamiques. Par exemple, à Paris sur un arrondissement ciblé comme le 19ème, il y aura quatre véhicules, deux avec des policiers en civil qui vont tourner aux abords des bureaux de vote et deux autres véhicules avec des collègues lourdement armés qui vont aussi patrouiller autour des bureaux de vote, et qui vont entrer contact avec chaque bureau pour s'assurer que tout va bien et qui seront en réserve pour une intervention possible.
La sécurité, c'est l'affaire de tous où chaque citoyen doit être très vigilant et regarder autour de lui ce qui se passe.
Rocco Contentoà franceinfo
Lorsque c'est possible, il y a un barriérage et tout stationnement est interdit devant les bureaux de vote. D'une manière générale le dispositif ne sera pas visible, à Paris en tout cas, mais il sera efficace. Il n'y aura pas de personnels armés dans les bureaux de vote, le code électoral l'interdit.
Les présidents des bureaux de vote ont-ils reçu des consignes particulières?
Ils ont reçu des consignes et d'ailleurs il y a un numéro spécial qui est affecté à chaque bureau, permettant d'appeler le commissariat central en cas de problème. Et puis la consigne a été passée à tout le monde aux présidents des bureaux, aux assesseurs d'être vigilants, de bien regarder autour d'eux, pour repérer les colis suspects. Il ne faut pas que les gens aient peur parce que les cibles prioritaires de Daech, ce ne sont pas les cibles molles, ce sont d'abord et en priorité des policiers, des gendarmes et des militaires. On l'a vu hélas.
Après la mort de votre collègue sur les Champs-Elysées, quel est l'état d'esprit dans la police aujourd'hui ?
J'étais présent sur les Champs-Élysées quelques minutes après les faits. Evidemment on est triste, mais il y a aussi une colère froide qui est digne et qui va monter en puissance. Nous avions déjà prévu depuis des semaines, bien avant le décès de ce collègue, entre les deux tours, le 26 avril prochain pour exprimer notre colère. On manifestera cette colère le 26 avril et il y aura un cortège qui va se rendre sur les Champs-Élysées là où est tombé notre collègue. On travaille en ce moment en flux tendu. Par exemple pour cette journée, il y a beaucoup de collègues qui travaillent aujourd'hui alors qu'ils étaient en repos légal, parce que nous devons assurer la sécurité du vote, il y a des risques et il faut absolument les éviter, mais ce n'est pas facile quand vous travaillez 7 jours d'affilée et que vos jours de repos sautent, évidemment ce n'est pas facile à accepter. On est professionnel, il y a un job à faire et on le fait.
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