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Info franceinfo Depuis l'attentat d'Arras, les expulsions de délinquants étrangers ont augmenté d'environ 30%

Au lendemain de l'attaque terroriste dans un lycée d'Arras, le ministre de l'Intérieur avait demandé demandé "l'expulsion systématique de tout étranger" qui était "considéré comme dangereux par les services de renseignement".

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Publié le 14/11/2023 06:00

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Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin tient une conférence de presse au palais de l'Élysée à Paris, le 16 octobre 2023. (YOAN VALAT / POOL / AFP)

Les expulsions de délinquants étrangers ont augmenté de 30% environ depuis l'attentat d'Arras, a appris franceinfo de source proche du dossier mardi 14 novembre. Depuis la mort de Dominique Bernard, ce professeur assassiné dans son établissement scolaire le 13 octobre, le ministère de l'Intérieur expulse une centaine de délinquants étrangers par semaine en moyenne. Il en expulsait environ 70 auparavant.

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Depuis un mois, Gérald Darmanin publie presque quotidiennement une liste de délinquants étrangers renvoyés dans leur pays d'origine. Il en a annoncé 13 jeudi, 10 vendredi, 11 samedi. Selon les chiffres avancés par le ministère dimanche, il y en a eu 93 rien que la semaine du 6 au 12 novembre. Cette augmentation des expulsions intervient après les consignes de fermeté délivré par Gérald Darmanin aux préfets. Le ministre de l'Intérieur avait, au lendemain de l'attentat d'Arras, demandé "l'expulsion systématique de tout étranger [...] considéré comme dangereux par les services de renseignement".

Cette augmentation est aussi le résultat des bonnes relations diplomatiques entretenues avec les pays d'origine qui refusaient depuis quelques années de récupérer leurs ressortissants. Selon l'entourage du ministre de l'Intérieur, ces pays, et notamment l'Algérie ou le Maroc, acceptent en ce moment à nouveau de délivrer de nombreux laissez-passer consulaires. Le ministre de l'Intérieur décroche parfois lui-même son téléphone pour obtenir l'accord d'un pays d'origine. Les étrangers délinquants sont donc beaucoup plus facilement expulsables. Ils sont rapatriés dans leurs pays d'origine en avion, escortés par la police.