Assassinat d'une infirmière à Reims en 2023 : le suspect déclaré "pénalement irresponsable"

Le 22 mai 2023, Carène Mézino, 37 ans, a été poignardée à neuf reprises dans le service de la médecine du travail du CHU de Reims.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des infirmiers assistent à l'enterrement de leur collègue, Carène Mézino, tuée au CHU de Reims (Marne), le 1er juin 2023. (STEPHANIE JAYET / MAXPPP / L'UNION DE REIMS)
Des infirmiers assistent à l'enterrement de leur collègue, Carène Mézino, tuée au CHU de Reims (Marne), le 1er juin 2023. (STEPHANIE JAYET / MAXPPP / L'UNION DE REIMS)

La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Reims (Marne) a déclaré, jeudi 3 avril, "pénalement irresponsable" l'homme d'une soixantaine d'années mis en examen pour l'assassinat en 2023 d'une infirmière au CHU de Reims. Il était diagnostiqué schizophrène depuis des décennies. La chambre de l'instruction a aussi ordonné que le suspect, Franck F., "soit placé en soins psychiatriques sous forme d'une hospitalisation complète dans un établissement chargé d'assurer les soins psychiatriques sans consentement", a déclaré à l'AFP le magistrat chargé de la communication de la cour d'appel de Reims.

La chambre a également ordonné une interdiction de contact de Franck F. avec les victimes et leurs familles, et lui a interdit de porter ou détenir une arme pendant vingt ans. Le 22 mai 2023, dans le service de la médecine du travail du CHU de Reims où elle était infirmière, Carène Mézino, 37 ans, a été poignardée à neuf reprises. Cette mère de deux jeunes enfants est morte quelques heures après. Alertée par ses cris, une secrétaire médicale a à son tour été poignardée à cinq reprises. Très grièvement blessée, elle souffre toujours de séquelles physiques et psychologiques.

D'autres agressions au couteau en 2017

En 2017, l'homme avait déjà agressé au couteau quatre membres du personnel de l'établissement d'aide par le travail du Meix-Tiercelin (Marne), où il était employé. Depuis 2017, six expertises psychiatriques avaient été menées et cinq avaient conclu à son irresponsabilité pénale. Les trois experts entendus lors de l'audience du 4 mars sur sa responsabilité pénale ont abondé dans le même sens. Le suspect a une nouvelle fois reconnu les faits à cette audience et exprimé sa "haine" du personnel médical.

Par cette décision, "on lui applique les mesures de sûreté maximum qu'on peut appliquer dans ce domaine", a réagi jeudi auprès de l'AFP Didier Seban, l'avocat de la famille de Carène Mézino. "Maintenant, on va passer à une autre étape qui est de rechercher comment ce monsieur a pu être laissé dans la nature alors que les alertes étaient extrêmement fortes", a-t-il ajouté, expliquant que la famille allait "engager la responsabilité de la justice et de l'institution médicale".

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