Attaque au couteau à Nantes : "Il s'agit à mon sens d'une question de santé mentale", estime le SNPDEN, principal syndicat des chefs d'établissements

"On constate, depuis le Covid, une augmentation importante du nombre de jeunes qui vont mal. Il faudrait travailler davantage cette question", plaide Bruno Bobkiewicz, secrétaire général du Syndicat national des personnels de direction de l'Éducation nationale (SNPDEN), vendredi sur France Inter.

Article rédigé par franceinfo
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Une élève près du lycée Notre-Dame-de-Toutes-Aides, après l'attaque au couteau, le 24 avril 2025 à Nantes (Loire-Atlantique). (PRESSE OCEAN-NATHALIE BOURREAU / MAXPPP)
Une élève près du lycée Notre-Dame-de-Toutes-Aides, après l'attaque au couteau, le 24 avril 2025 à Nantes (Loire-Atlantique). (PRESSE OCEAN-NATHALIE BOURREAU / MAXPPP)

"Ceux qui agitent la question des portiques ou des fouilles systématiques se trompent", estime Bruno Bobkiewicz, secrétaire général du Syndicat national des personnels de direction de l'Éducation nationale (SNPDEN), invité vendredi 25 avril sur France Inter. "Il s'agit à mon sens d'une question de santé mentale." Jeudi, un lycéen a attaqué des camarades de classe au sein de son établissement scolaire à Nantes. Le bilan est d'un mort et trois blessés. Selon les premiers éléments de l'enquête, le suspect, jusque-là inconnu des services de police, a un profil dépressif.

Le Premier ministre François Bayrou a appelé à un "sursaut collectif" et a demandé l'intensification des contrôles aux abords et au sein des établissements scolaires. Il a également lancé une mission pour faire des propositions pour endiguer les violences commises par des mineurs avec des armes blanches.

Un appel à "renforcer les pôles médico-sociaux"

Mais pour Bruno Bobkiewicz, "ceux qui agitent la question des portiques ou des fouilles systématiques se trompent". "Si les prisons ne sont pas capables de le faire, je ne vois pas comment les établissements scolaires pourraient le faire", pointe-t-il. "On voit bien que cette logique dans laquelle sont entrés les États-Unis ne règle pas la question des tueries dans les établissements scolaires", ajoute le représentant syndical.

"Quel est le fond du sujet dans cette affaire-là ? Je me dis que c'est plutôt une question de santé mentale", analyse-t-il. Il souligne en effet que l'élève n'était pas extérieur à l'établissement scolaire Notre-Dame-de-Toutes-Aides, où a eu lieu l'attaque. "On constate, depuis le Covid, une augmentation importante du nombre de jeunes qui vont mal. Il faudrait travailler davantage cette question, renforcer les pôles médico-sociaux et évidemment faire en sorte que déjà, a minima, les postes de psychologues soient pourvus, ce qui n'est pas le cas", réclame le secrétaire général du SNPDEN.

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