Comment agit le Raid, mobilisé à Toulouse
Intervention, négociation... Cette unité d'élite de la police nationale est en première ligne dans l'interpellation en cours mercredi du principal suspect des tueries de Toulouse et Montauban.
Unité d’élite de la police nationale française, le Raid, pour Recherche, assistance, intervention, dissuasion, intervient notamment en cas de prise d’otages ou lors d’interpellations à hauts risques comme celle qui se déroulait mercredi 21 mars dans la matinée à Toulouse. Sur place, 50 agents d'unités spéciales et 200 policiers et CRS étaient mobilisés pour interpeller l'auteur présumé des tueries de Montauban et Toulouse retranché dans un immeuble d'un quartier résidentiel de la ville.
• Quel est l’objectif de l'intervention ?
Obtenir la reddition de l’individu, sans blessés. "On procède d’abord à l’évaluation du profil, on essaie aussi d’utiliser des proches pour obtenir un aménagement du comportement", raconte Christophe Caupenne, ancien du Raid interviewé sur RTL. Il faut donc réussir à entrer en communication avec la personne retranchée. "Même s’il y a des échanges de coups de feu, ce n’est pas forcément rédhibitoire, c’est une façon pour lui de communiquer", explique l’ex-négociateur qui insiste : "Jusqu’au bout", la situation peut évoluer.
• Comment agissent-ils ?
Les négociateurs du Raid interviennent en équipe de quatre ou cinq, appuyés par des agents chargés de la logistique. "En général, elle comporte deux agents chargés de la négociation à proprement parlé : le premier est en contact avec la personne retranchée et le second l’assiste, le conseille sur le choix des mots, et peut remplacer le premier en cas de problème" , raconte Laurent Combalbert, ancien membre du Raid au site decisio.info.
Ces deux agents sont épaulés par un référent, souvent psychologue, chargé de prendre du recul tandis qu’un coordinateur s’occupe des relations avec la logistique.
• Comment négocient-ils ?
"Chaque cas est une nouvelle situation qu’il faut traiter comme telle", explique Laurent Combalbert qui insiste sur la prise en compte du facteur humain, contrairement aux méthodes anglo-saxonnes plus formatées.
Mais toutes les négociations suivent un principe fondamental : le négociateur n’est pas celui qui décide. Ce n’est pas l’agent en contact direct avec la personne retranchée, preneur d’otages, forcené ou malfaiteur dangereux, qui détermine les tournants de la négociation.
"Quand le sujet manifeste une volonté de parler plus longtemps avec le négociateur, quand il parle d’autre chose que de la crise, ou encore lorsqu’il envisage l’avenir, on peut estimer que la situation commence à s’améliorer", explique l’ancien négociateur.
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