Pour Washington, Julian Assange cherche à détourner l'attention
Les Etats-Unis ont nié se livrer à une "chasse aux sorcières" et ont rappelé que le fondateur de WikiLeaks était accusé de viol.
AMERIQUES - Il n'y a pas de "chasse aux sorcières" et le fondateur de WikiLeaks ferait bien de répondre aux accusations de viol en Suède. C'est en substance ce qu'a rétorqué Washington, lundi 20 août, à Julian Assange.
Réagissant pour la première fois, le département d'Etat américain a jugé qu'Assange "proférait toutes sortes d'affirmations gratuites sur nous, alors qu'en fait son conflit avec le gouvernement du Royaume-Uni porte sur son éventuelle comparution devant la justice suédoise pour quelque chose qui n'a rien à voir avec WikiLeaks, mais qui concerne des accusations de comportement sexuel déviant".
"Il tente de détourner l'attention"
Réfugié depuis deux mois à l'ambassade d'Equateur à Londres, Assange s'en était pris, dimanche, aux Etats-Unis. Il avait demandé au président Barack Obama de "mettre fin à la chasse aux sorcières" contre lui et WikiLeaks. Il n'a en revanche pas fait allusion aux raisons pour lesquelles le Royaume-Uni veut l'extrader vers la Suède, alors qu'il doit répondre à la justice de ce pays sur des accusations de viol et d'agression sexuelle portées par deux femmes.
"Il tente clairement de détourner l'attention de la véritable question qui est de savoir s'il va être traduit en justice en Suède", a insisté la porte-parole de la diplomatie américaine, Victoria Nuland, répétant que "cette affaire n'avait rien à voir" avec les Etats-Unis, mais "concernait le Royaume-Uni, la Suède et maintenant l'Equateur". Assange redoute, une fois en Suède, d'être extradé vers les Etats-Unis. Là, il pourrait répondre d'accusations d'espionnage pour avoir diffusé les câbles diplomatiques, voire encourir la peine de mort, selon ses partisans.
Après lui avoir accordé l'"asile diplomatique" le 16 août, le gouvernement équatorien a expliqué, lundi, qu'il préférait pour l'instant négocier avec le Royaume-Uni. Il espère inciter Londres à laisser partir Assange vers Quito, plutôt que de saisir la Cour Internationale de Justice (CIJ) de La Haye afin de l'y contraindre.
À regarder
-
Cancer : des patientes de plus en plus jeunes
-
Cessez-le-feu à Gaza : un premier pas vers la paix
-
Quand t'as cours au milieu des arbres
-
Il gravit la tour Eiffel en VTT et en 12 min
-
Pourquoi on parle de Robert Badinter aujourd'hui ?
-
Robert Badinter : une vie de combats
-
La tombe de Robert Badinter profanée à Bagneux
-
Accord Hamas-Israël, la joie et l’espoir
-
"Qu’on rende universelle l'abolition de la peine de mort !"
-
Guerre à Gaza : Donald Trump annonce qu'Israël et le Hamas ont accepté la première phase de son plan
-
Les "MedBeds, ces lits médicalisés qui affolent les complotistes
-
Front en Ukraine : des robots au secours des blessés
-
Taylor Swift : la chanteuse de tous les records
-
Robert Badinter : le discours qui a changé leur vie
-
Nouveau Premier ministre, retraites : les temps forts de l'interview de Sébastien Lecornu
-
Lennart Monterlos, détenu en Iran depuis juin, a été libéré
-
Charlie Dalin : sa course pour la vie
-
La mère de Cédric Jubillar se dit rongée par la culpabilité
-
Le convoi du président de l'Équateur attaqué par des manifestants
-
Le discours de Robert Badinter pour l’abolition de la peine de mort en 1981
-
Pourquoi les frais bancaires sont de plus en plus chers ?
-
Oui, en trois ans, le coût de la vie a bien augmenté !
-
Pas de Pronote dans ce collège
-
Robert Badinter : une vie de combats
-
Disparition dans l'Orne : la petite fille retrouvée saine et sauve
-
"L’antisémitisme est devenu une mode", déplore Delphine Horvilleur
-
"Une pensée de l'espoir" nécessaire pour Delphine Horvilleur
-
Ils ont le droit à l’IA en classe
-
"Il y a un monde politique qui est devenu dingue. Il est temps que ça s’arrête. Ça va rendre fou tout le monde"
-
Pouvoir d'achat : les conséquences d'une France sans budget
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter