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Affaire Estelle Mouzin : de nouvelles recherches infructueuses dans les Ardennes

Monique Olivier, l'ex-épouse de Michel Fourniret qui avait avoué le meurtre d'Estelle Mouzin, a été interrogée et guidée sur les lieux des recherches. Elle "garde encore des secrets", a réagi Didier Seban, avocat de la famille Mouzin.

franceinfo avec AFP

France Télévisions

Publié le 11/10/2022 23:37 Mis à jour le 11/10/2022 23:37

Temps de lecture : 2min

Des gendarmes contrôlent l'accès à un site d'Issancourt-et-Rumel (Ardennes), dans le cadre d'une nouvelle opération de recherches du corps d'Estelle Mouzin, le 11 octobre 2022.  (FRANCOIS NASCIMBENI / AFP) — Des gendarmes contrôlent l'accès à un site d'Issancourt-et-Rumel (Ardennes), dans le cadre d'une nouvelle opération de recherches du corps d'Estelle Mouzin, le 11 octobre 2022. (FRANCOIS NASCIMBENI / AFP)

Une nouvelle campagne de recherches du corps d'Estelle Mouzin, victime du tueur en série Michel Fourniret en 2003, s'est conclue sans résultat, mardi 11 octobre à Issancourt-et-Rumel (Ardennes), a annoncé l'avocat de la famille de la fillette, Didier Seban.

L'opération de recherches lancée lundi était la dixième menée depuis juin 2020 pour retrouver le corps de l'enfant. Elle n'a "malheureusement pas permis de retrouver Estelle", a affirmé l'avocat dans la soirée.

Les fouilles, menées dans un bois d'Issancourt-et-Rumel, sont terminées, a-t-il précisé. "Ce que souhaite la famille" désormais est "un procès rapide", a ajouté l'avocat."On sait comment le couple Michel Fourniret-Monique Olivier l'a enlevée et tuée, et aujourd'hui il est temps de passer au procès".

Seule mise en cause après la mort de Michel Fourniret le 10 mai 2021, son ex-épouse Monique Olivier doit encore être auditionnée mercredi. Elle a été interrogée et guidée sur les lieux des recherches mais "garde encore des secrets", a réagi Didier Seban.

Des aveux en 2020

Estelle Mouzin avait disparu à l'âge de neuf ans à Guermantes (Seine-et-Marne), à son retour de l'école le 9 janvier 2003. Michel Fourniret, condamné à la perpétuité incompressible pour les meurtres de sept jeunes femmes ou adolescentes entre 1987 et 2001, avait fini par avouer en mars 2020 sa responsabilité dans l'affaire. La juge Kheris avait également réussi à faire avouer à Monique Olivier qu'elle avait accompagné son ex-mari le 11 janvier 2003 à Issancourt-et-Rumel, pour qu'il enfouisse le corps.

Le site se situe à proximité de Ville-sur-Lume, où, selon Monique Olivier, Fourniret avait séquestré, violé et tué Estelle dans une maison appartenant à sa soeur. L'ADN partiel de l'enfant avait été retrouvé sur un matelas saisi en 2003 dans cette maison.