Procès des viols de Mazan : beaucoup de victimes voient en Gisèle Pelicot "une lueur d'espoir", selon le porte-parole de France Victimes

Les peines prononcées par la cour criminelle du Vaucluse continuent de faire réagir. Pour France Victimes "aucune victime ne peut rester seule".

Article rédigé par franceinfo
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Gisèle Pélicot et l'un de ses avocats Stéphane Babonneau (à droite) quittent le palais de justice d'Avignon après avoir entendu la dernière plaidoirie de la défense au procès Dominique Pélicot, à Avignon, le 16 décembre 2024. (CLEMENT MAHOUDEAU / AFP)
Gisèle Pélicot et l'un de ses avocats Stéphane Babonneau (à droite) quittent le palais de justice d'Avignon après avoir entendu la dernière plaidoirie de la défense au procès Dominique Pélicot, à Avignon, le 16 décembre 2024. (CLEMENT MAHOUDEAU / AFP)

"Je comprends que beaucoup de victimes puissent voir en [Gisèle Pelicot] une lueur d'espoir", exprime jeudi 19 décembre sur franceinfo Jérôme Moreau, le porte-parole de l'association France Victimes, alors que le procès des viols de Mazan vient de s'achever, avec l'énonciation des peines des 51 accusés, "elle dit que sa vie est détruite, qu'elle ne sait pas comment elle se relèvera après le procès, mais elle a fait face de manière digne, argumentée, sans s'énerver et sans faillir".

L'association France Victimes (116 006) accompagne Gisèle Pélicot depuis le 2 septembre et continuera à le faire après le procès : "Les juristes étaient à côté d'elle durant l'audience, après on débriefait dans les salles, on expliquait la procédure", détaille Jérôme Moreau, "on parlait aussi d'autres choses avec elle, il y a eu des échanges informels classiques..."

Selon le porte-parole de France Victimes, "deux choses sont frappantes", dans le combat qu'a mené Gisèle Pelicot : "Cette volonté de publicité de l'audience, de dire que la honte doit changer de camp, que ce n'est pas elle qui doit éprouver le moindre sentiment de culpabilité et de honte. La deuxième chose c'est d'avoir pu, sur un sujet aussi sensible et tabou qu'est le viol, montrer les dégâts du viol par soumission chimique".

C'est un "procès emblématique", rappelle Jérôme Moreau, "il fallait trouver les ressorts de l'accompagnement. Aucune victime ne peut rester seule, tout l'enjeu de la Fédération France Victimes c'est d'aboutir à ce que chaque victime puisse être accompagnée sur un plan pluridisciplinaire, juridique, psychologique et social de manière totalement gratuite, confidentielle, dès le début de l'infraction jusqu'à son effective restauration bien au-delà du procès".

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