"On se rend compte qu'on est tellement nombreuses" : Gisèle Pélicot soutenue et applaudie devant le palais de justice au procès en appel des viols de Mazan

Mercredi soir à la sortie du palais de justice, Gisèle Pelicot a reçu un soutien à la fois chaleureux et sonore des femmes militantes ou non venues pour remercier celle qui est devenue une icône féministe mondiale et pour dire que la bataille n’est pas terminée.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Des manifestations de soutien à Gisèle Pelicot ont été organisées devant le tribunal de Nîmes, le 8 octobre 2025. (MATHILDE LEMAIRE / FRANCEINFO / RADIO FRANCE)
Des manifestations de soutien à Gisèle Pelicot ont été organisées devant le tribunal de Nîmes, le 8 octobre 2025. (MATHILDE LEMAIRE / FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Troisième journée du procès en appel dit des viols de Mazan mercredi 8 octobre devant la cour d'appel de Nîmes avec le visionnage des vidéos des viols et l'interrogatoire de l'accusé. Husamettin Dogan est le seul des 51 hommes jugés en première instance à avoir fait appel de sa condamnation à neuf ans de prison. Un accusé qui ne cesse de répéter qu'il a été "piégé" par le "manipulateur" Dominique Pelicot

Alors que Gisèle Pelicot est entendue mercredi matin, des manifestations de soutien ont été organisées devant le tribunal. En lettres multicolores, sur un drap blanc accroché au gris du palais de justice, ces mots : "Gisèle, les femmes te remercient". Juste devant, des performances et une chorale pour dénoncer toutes les violences sexistes et sexuelles. "Ça me réjouit et ça me fait pleurer à la fois, parce qu'on se retrouve, on se rend compte qu'on est tellement nombreuses, déclare Laetitia, Nîmoise, la soixantaine. On choisit ensemble de transformer notre culture patriarcale, la culture de la domination, des abus. Je comprends qu'ils soient surpris, les hommes. Eh bien oui, ça suffit, ça doit s'arrêter."

"Il devrait avoir honte"

Barbara, étudiante présente depuis lundi, viendra aujourd'hui encore écouter le seul accusé de ce second procès et sa défense "scandaleuse" : "C'est assez épuisant, parce qu'évidemment, légalement, il a le droit de faire appel, mais en fait, ça témoigne aussi de toute l'image qu'on peut donner, que l'homme a été bafoué. Cet homme ne se pense pas du tout responsable. Il devrait avoir honte de vouloir, à ce point, jusqu'au bout, avoir raison, alors que tous les faits sont là. Ce sont ses gestes à lui, c'est affligeant."

Condamné en première instance à neuf ans de prison, l'accusé risque en appel à Nîmes à nouveau la peine maximale de 20 ans de réclusion.

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