"Des vidéos insoutenables" au procès des viols de Mazan mais une diffusion "nécessaire", répond l'avocat de Gisèle Pelicot
La cour criminelle du Vaucluse a finalement décidé d'autoriser les vidéos et photos diffusées lors des débats en présence de la presse et du public. Neuf premières vidéos ont été projetées vendredi. Certaines personnes ont quitté la salle.
Le visionnage des premières vidéos au procès des viols de Mazan vendredi 4 octobre a été "un moment très difficile, parce que ce sont des vidéos insoutenables", relate samedi sur franceinfo Stéphane Babonneau, avocat de Gisèle Pelicot. Le président de la cour criminelle du Vaucluse a finalement décidé d'autoriser la diffusion des vidéos et des photos en présence du public et de la presse, au 22e jour du procès, en précisant qu'elle ne sera pas systématique mais seulement quand elle est nécessaire à la manifestation de la vérité.
Alors qu'Olivier Lantelme, l'un des avocats de la défense, a dénoncé des "images puantes" sur France Bleu Vaucluse, Stéphane Babonneau estime que leur diffusion est "nécessaire". À l'indignation de Me Olivier Lantelme, qui fait valoir un "risque de dérapage qui ne vont pas dans le sens de ce que doit rester la justice : digne", l'avocat de Gisèle Pelicot répond qu'il s'agit d'un "procès historique qui dépasse largement nos frontières".
La diffusion des images "change tout"
Selon le journaliste de franceinfo présent au procès, ces vidéos montrent "sept hommes qui s'affairent autour du corps inerte de Gisèle Pelicot qui dort de bout en bout, qui ronfle". Neuf premières vidéos ont été diffusées devant une salle d'audience retenant son souffle, sans pour autant faire évoluer les accusés concernés qui ont presque tous maintenu qu'ils pensaient participer à un "scénario" libertin.
Au contraire, "ça change tout, selon Stéphane Babonneau. La veille, des accusés soutenaient qu'on peut agir et violer une femme endormie sous la contrainte d'un autre homme", les images "démontrent" l'inverse, affirme l'avocat. Dans la salle d'audience, l'ex-mari, Dominique Pelicot, a lancé : "J'ai honte", la tête dans les mains.
Une nouvelle marche blanche de soutien à Gisèle Pelicot est organisée à Mazan samedi 5 octobre après-midi. "Elle sent que ça lui donne une responsabilité de porter la voix des victimes d'agressions sexuelle et viols", explique son avocat. L'audience reprendra lundi à la cour criminelle de Vaucluse.
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