Nuit de "chaos" à Marseille après la mort de Nahel : "C'est la vie des policiers qui est visée", alerte un représentant local d'Alliance Police
Sébastien Greneron conteste l'accusation qu'Alliance Police attise la violence en parlant de "prendre les armes contre des hordes sauvages". "Nous avons affaire à des sauvages, à des pilleurs, des criminels."
La nuit de vendredi 30 juin au samedi 1er juillet à Marseille a été "une nuit de chaos avec des scènes de violences inouïes à l'encontre des forces de l'ordre", a raconté samedi sur franceinfo Sébastien Greneron, secrétaire départemental des Bouches-du-Rhône du syndicat Alliance Police. De nouvelles violences ont éclaté en réaction à la mort Nahel mardi à Nanterre. 95 personnes ont été interpellées dans la cité phocéenne et quatre policiers blessés.
>> Quatrième nuit de violences après la mort de Nahel - Suivez notre direct
franceinfo : Comment s'est passée la nuit ?
Sébastien Greneron : Une nuit de chaos avec des scènes de violences inouïes à l'encontre des forces de l'ordre, des pillages, des tirs de mortier. Le commissariat du 14e arrondissement a fait l'objet de tirs de mortiers, d'artifices, des pompiers ont été caillassés. Cela a été une nuit très compliquée pour les forces de l'ordre.
Les violences ont eu lieu dans toute la ville ?
Les violences sont essentiellement dans le centre en ce qui concerne les attaques contre les forces de l'ordre. Ensuite, un peu partout dans la ville, on a eu des incendies, des tirs d'artifices. La difficulté dans ce type de violences urbaines ce sont les mouvements, les déplacements de groupe de 10, 20, 30 personnes. Cela rend la tâche des policiers très compliquée.
Ces déplacements sont-ils dangereux ?
C'est très dangereux parce que cela crée des incendies, ça brûle, ça s'enflamme. C'est très dangereux pour la sécurité des policiers, d'autant plus qu'ils sont directement visés, c'est leur vie qui est mise en danger. Limiter les déplacements, c'est compliqué. Tout ce qui est cocktail Molotov ou feux d'artifice, à part faire des contrôles préventifs, c'est difficile et dans le contexte actuel c'est difficile de contrôler tout le monde et d'anticiper ce genre de violences. Il va falloir que ça se calme et qu'on trouve des solutions.
Des renforts ont été demandés par le maire de Marseille. Avez-vous manqué de moyens ?
Oui et non. La première nuit, il y a eu un petit effet de surprise, même si on avait des informations nous laissant penser que cela allait être compliqué. Néanmoins, la ville de Marseille a rarement connu des violences urbaines dans le passé et de ce fait, on a été surpris par l'ampleur des dégâts. En ce qui concerne la nuit dernière, les policiers étaient préparés, au courant avec les messages qui font circuler la haine mais qui nous donnent des informations. Mais bien sûr, on n'est jamais assez nombreux quand il y a des groupes de pilleurs, de délinquants, de criminels qui se déplacent.
"Ce ne sont pas des personnes qui sont là pour manifester un mécontentement ou pour une cause. On a affaire à des scènes de guérilla, à des pilleurs, des casseurs."
Sébastien Greneron, secrétaire départemental des Bouches-du-Rhône du syndicat Alliance Policeà franceinfo
Ce qui m'inquiète le plus, c'est que c'est la vie des policiers qui est visée, notamment les policiers hors-service. Bien évidemment que les renforts vont nous aider.
Dans un communiqué, votre syndicat parle de "hordes sauvages devant lesquels il ne faut pas déposer les armes". N'avez-vous pas l'impression d'attiser les choses ?
Pas du tout. C'est à l'image de ce que pensent beaucoup de gens. On peut défendre des causes, être en désaccord avec une situation, mais ne parlons plus de manifestation ou de contestation. Nous avons affaire à des sauvages, à des pilleurs, des criminels. C'est un peu scandale. Il ne faut pas déposer les armes. On se défend comme on peut mais il faut ramener l'ordre. On est en guerre, et quand on est en guerre il ne faut pas déposer les armes et il faut y aller.
À regarder
-
Un couple sauvé des eaux au Mexique
-
Ces méthodes spectaculaires contre les courses-poursuites
-
Opération anti-drogue : 400 policiers mobilisés à Grenoble
-
En Turquie, une femme sauvée in extremis devant un tramway
-
14 milliards d'impôts en plus, qui va payer ?
-
Gaza : comment désarmer le Hamas ?
-
Menace sur les réseaux : 100 000 euros pour t*er un juge
-
Cédric Jubillar : 30 ans requis contre l'accusé
-
Impôts, retraites, que prévoit le budget 2026 ?
-
Rihanna, reine des streams sans rien faire
-
Que changera la suspension de la réforme des retraites si elle est votée ?
-
Salaire : êtes-vous prêts à jouer la transparence ?
-
Ici, des collégiens dorment à la rue
-
Nouvelle éruption d'un volcan dans l'est de l'Indonésie
-
Cœur artificiel : l'angoisse des greffés Carmat
-
Pourquoi le vote du budget peut te concerner
-
Le nouveau ministre du Travail rouvre les débats sur les retraites
-
Laurent Nuñez, nouveau ministère de l'Intérieur, se confie sur les attentats de 2015
-
Adèle Exarchopoulos : "Quand le monde se résigne à banaliser la violence... Ce qui reste, c'est le collectif"
-
Un mois après sa mort, le message de Charlie Kirk résonne encore
-
Le rappeur SCH déclare sa flamme à Marcel Pagnol dans un film d'animation consacré au célèbre cinéaste
-
Plan de paix pour Gaza : quatre nouveaux corps d'otages ont été remis à Israël
-
SFR bientôt racheté par ses concurrents ?
-
Musée Chirac : braqué puis cambriolé en 48 heures
-
Otages israéliens : révélations sur leur détention
-
Réforme des retraites : suspendue pour 3,5 millions de Français
-
Gouvernement de Sébastien Lecornu : censure ou pas censure ?
-
Coup d'envoi de la vaccination contre la grippe
-
Skai Isyourgod, le phénomène du rap chinois
-
Délit de fuite : la vie brisée de Marion
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter