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Nanterre : "L'émotion a pris le pas sur le droit", estime un syndicat de commissaires, après les propos d'Emmanuel Macron

Emmanuel Macron a jugé "inexplicable" et "inexcusable" la mort de l'adolescent, tué par un policier lors d'un contrôle routier.

franceinfo

Radio France

Publié le 28/06/2023 13:49

Temps de lecture : 1min

David Le Bars, secrétaire général du Syndicat des commissaires de la police nationale. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE) — David Le Bars, secrétaire général du Syndicat des commissaires de la police nationale. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

"On a l'émotion qui a pris le pas sur le droit", commente le secrétaire du syndicat des commissaires de police (SNCP) David Le Bars mercredi 28 juin sur franceinfo, après les propos d'Emmanuel Macron, qui a jugé "inexplicable" et "inexcusable" la mort de Nahel, tué la veille par un policier lors d'un contrôle routier à Nanterre (Haut-de-France).

>> Refus d'obtempérer à Nanterre : ce que l'on sait de la mort d'un adolescent de 17 ans, tué par un policier lors d'un contrôle routier

Une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux a montré qu'un des deux policiers tenait en joue l'automobiliste de 17 ans, puis qu'il a tiré à bout portant quand la voiture a redémarré. David Le Bars reconnaît que "les images sont troublantes". Il assure que "la justice va rapidement dire ce qu'il s'est passé".

Pas de "cadeau" si les policiers ont menti

Interrogé sur une plainte qui sera déposée par les avocats de la famille de Nahel, pour faux en écriture publique, à l'encontre des policiers, David Le Bars estime que, "s'il y a un faux en écriture publique, ils vont le payer très cher devant la justice. Je serai intraitable", insiste le secrétaire du syndicat des commissaires. "Je m'étonne que cette information circule déjà. Je vais donc la prendre avec prudence mais si les écrits de ces policiers ont fait état d'une fausse réalité, c'est extrêmement grave parce que la parole d'un policier par écrit, c'est la confiance après envers la justice. Et là-dessus, je peux vous garantir qu'il n'y aura pas de cadeau qui leur sera fait."