Crash dans les Alpes : ce que l'on sait du commandant et du copilote

Après les dernières révélations du New York Times selon lesquelles l'un des deux pilotes s'était trouvé seul aux commandes, l'autre restant bloqué à l'extérieur du cockpit, Lufthansa communique, jeudi 26 mars, tout en refusant de confirmer ces informations. La maison mère de Germanwings donne néanmoins quelques précisions sur le copilote de l'Airbus A320 qui s'est écrasé mardi dans les Alpes avec 150 personnes à bord. 

>> Crash dans les Alpes : suivez les dernières informations en direct

"Nous allons tout mettre en œuvre pour obtenir davantage d'informations et nous ne participerons pas aux spéculations. L'enquête sur les causes de l'accident incombe aux autorités compétentes", a déclaré de son côté Germanwings. Voici les informations dont nous disposons au sujet des membres de l'équipage.

Le commandant de bord, "l'un des meilleurs"

Le commandant de bord avait plus de 10 ans d'expérience et plus de 6 000 heures de vol sur des appareils Airbus. Selon un ancien pilote et collègue du commandant de bord, il s'agissait d'"un pilote très expérimenté", "l'un des meilleurs". Interrogé par Europe 1, il explique : "C'était quelqu'un de très sérieux, c'était l'un des meilleurs pilotes que nous avions". "Son comportement d'équipier était excellent, un homme très bon, gentil, avec de l'humour, sérieux, pilote parfait (...) C'était un père de famille, il avait deux enfants", poursuit l'ancien pilote, décrivant un homme stable.

Quant au copilote de l'Airbus, il avait été engagé "en septembre 2013" par la compagnie aérienne. Il comptait 630 heures de vol, il était "peu expérimenté", selon Le Monde (article abonnés). Ni la Lufthansa, ni Germanwings ne donnent d'autres précisions. Nous ignorons donc leurs identités exactes. Selon le journal Bild (en allemand), ils étaient tous deux de nationalité allemande.

Les deux pilotes s'exprimaient en allemand

Les deux pilotes s'exprimaient, entre eux, en allemand. "Au début du vol, on entend l'équipage parler normalement, puis on entend le bruit d'un des sièges qui recule, une porte qui s'ouvre et se referme, des bruits indiquant qu'on tape à nouveau à la porte et il n'y a plus de conversation à ce moment-là, jusqu'au crash", a indiqué la source proche de l'enquête à l'AFP, confirmant l'information du New York Times. 

Au moment de revenir dans le cockpit, les appels du pilote sont restés vains. "Le gars à l'extérieur a frappé doucement sur la porte mais il n'y a pas eu de réponse", explique l'enquêteur militaire anonyme. Puis il a frappé plus fort, toujours sans réponse. Jusqu'à tenter d'enfoncer la porte, sans succès. "Une chose est sûre. A la toute fin du vol, l'autre pilote est seul et n'ouvre pas la porte", ajoute la source du New York Times. A la fin du vol, les alarmes indiquant la proximité du sol ont retenti, précise l'AFP.