Val-de-Marne : un "plan bleu" pour l'eau
"Département de l'eau", le Val-de-Marne (94) vient de se doter d'un "plan bleu " pour préserver sa ressource
"Département de l'eau", le Val-de-Marne (94) vient de se doter d'un "plan bleu " pour préserver sa ressource"Département de l'eau", le Val-de-Marne (94) vient de se doter d'un "plan bleu " pour préserver sa ressource
Lutte contre le gaspillage, maĂźtrise de la pollution, reconquĂȘte des berges... Ce plan global vise Ă amĂ©liorer la protection de l'eau.
Adopté fin mai, le plan sera lancé le 27 juin avec la signature d'une charte par quelque 70 partenaires : communes, agence de l'eau Seine-Normandie, associations, industriels de l'eau, syndicats d'assainissement...
Le projet entend également valoriser l'image du département, selon Jacques Perreux, vice-président (PCF) du conseil général chargé des questions liées à l'eau et à l'environnement.
L'ambition est de "fédérer utilisateurs, gestionnaires et "consommateurs" pour une "nouvelle culture de l'eau", explique Jacques Perreux.
Une démarche participative
L'originalité de ce "plan bleu " tient aussi à la démarche participative dont il est issu, "unique en France", souligne Stefania Molinari, qui a travaillé à son élaboration à la Direction des services de l'environnement et de l'assainissement.
Lors de l'édition 2007 du Festival de l'Oh!, manifestation autour de l'eau organisée par le conseil général, les habitants avaient été invités à participer au projet. PrÚs de 300 personnes s'étaient portées candidates, dont 40 formant un panel représentatif, ont été retenues pour concourir à l'élaboration de la charte.
AprÚs avoir bénéficié d'une petite formation ad hoc, explique Stefania Molinari, ces citoyens ont intégré les ateliers aux cÎtés des institutions, associations et professionnels publics et privés de l'eau pour apporter leurs idées.
"La démarche participative m'intéressait, c'est une chose un peu trop rare dans notre République", raconte Hubert Monot, l'un des habitants engagés dans cette aventure de deux ans. Cet informaticien de 55 ans "sensibilisé" à la problématique de l'eau parce qu'il lui "arrive de faire du bateau" se dit "pleinement satisfait" que des non-spécialistes aient été associés à la réflexion.
Une charte, dix objectifs, "94 actions concrĂštes"
Au final, la charte définit dix objectifs que les signataires s'engagent à promouvoir et mettre en oeuvre : améliorer la connaissance et le suivi de cette précieuse ressource, lutter contre le gaspillage ou maßtriser les sources de pollution...
Un plan décline ces objectifs en "94 actions trÚs concrÚtes", ajoute Jacques Perreux, comme la "mobilisation contre l'usage des pesticides" ou le "traitement expérimental des eaux pluviales pour les rejeter propres dans la Marne".
Le conseil général, qui veut faire du Val-de-Marne "une terre sans pesticide", entend montrer l'exemple. Sa consommation de produits phytosanitaires, équivalente à 24.300 euros en 2006, est passée l'an dernier à 1.300 euros. "Nous voulons aller vers le zéro, dit Jacques Perreux, et entraßner avec nous les autres collectivités, les maraßchers et les jardiniers du dimanche".
>> Plus de détails sur le "plan bleu" du Val de Marne
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