Ressources de la planète : depuis lundi, l'humanité vit à crédit
En 2015, le "jour du dépassement" était survenu le 13 août. La date "avance inexorablement depuis les années 1970", relève l'ONG Global Footprint Network.
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Eau, poissons, agriculture… Ce lundi 8 août, l'humanité a fini de consommer la totalité des ressources que la planète peut renouveler en un an et vit donc "à crédit" jusqu'au 31 décembre, a calculé l'ONG Global Footprint Network, relevant que ce moment survient de plus en plus tôt chaque année.
Cette journée marque pour la Terre le "jour du dépassement" ("earth overshoot day" en anglais). A partir de cette date, "nous vivons donc à crédit", écrivent Global Footprint et le WWF dans un communiqué.
Il faudrait 1,6 planète Terre pour subvenir à nos besoins
Pour ses calculs, Global Footprint prend notamment en compte l'empreinte carbone, les ressources consommées pour la pêche, l'élevage, les cultures, la construction et l'utilisation d'eau. En 2015, le "jour du dépassement" était survenu le 13 août. La date "avance inexorablement depuis les années 1970", relèvent les ONG.
En 1970, il n'était survenu que le 23 décembre. Depuis, sa date n'a cessé d'avancer : 3 novembre en 1980, 13 octobre en 1990, 4 octobre en 2000, 3 septembre en 2005, 28 août en 2010. "Pour subvenir à nos besoins, nous avons aujourd'hui besoin de l'équivalent de 1,6 planète" par an, relèvent Global Footprint et le WWF.
"Le coût de cette surconsommation est déjà visible : pénuries d'eau, désertification, érosion des sols, chute de la productivité agricole et des stocks de poissons, déforestation, disparition des espèces", déplorent les ONG. "Vivre à crédit ne peut être que provisoire parce que la nature n'est pas un gisement dans lequel nous pouvons puiser indéfiniment", soulignent-elles.
Les émissions de CO2 dans le viseur
Les émissions de CO2, le principal gaz à effet de serre, sont le plus important facteur de dépassement : elles représentent "60% de notre empreinte écologique globale", précisent le WWF et Global Footprint. La communauté internationale s'est engagée à la Conférence de Paris sur le climat, en décembre dernier, à réduire les émissions de gaz à effet de serre afin de juguler le réchauffement climatique.
D'après Global Footprint, en 2030, si les émissions mondiales de CO2 ne diminuent pas, l'humanité aura englouti son "budget écologique" dès le 28 juin.
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