Environnement : l'Argentine devient le premier pays à autoriser du blé OGM
Avant de pouvoir être commercialisée, la nouvelle semence transgénique doit toutefois être approuvée par le Brésil, principal marché du blé argentin.
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L'Argentine dit oui au blé OGM. Le pays d'Amérique du Sud est devenu le premier Etat au monde à approuver la production et commercialisation d'une semence transgénique, qui est tolérante à la sécheresse, a indiqué jeudi 8 octobre le Conseil national de la recherche scientifique et technique d'Argentine.
Mais pour être commercialisé en Argentine, cet OGM de blé "doit être approuvé par le Brésil, principal et historique marché du blé argentin", précise l'organisme qui dépend du gouvernement. En 2019, 45% des 11,3 millions de tonnes de blé exportées par l'Argentine ont été vendues au Brésil. Les autres principaux marchés du quatrième exportateur mondial sont l'Indonésie, le Chili et le Kenya.
Amélioration du rendement de 20%
Le développement de ce blé est le fruit d'une collaboration public-privé de plus de 15 ans entre la société argentine Bioceres et un groupe de recherche de l'université nationale du Litoral (UNL). Ce dernier a réussi à isoler un gène résistant à la sécheresse pour l'inoculer dans le blé, le soja ou le maïs. Jusqu'ici, la recherche se heurtait à la complexité du génome du blé.
"Le ministère argentin de l'Agriculture a approuvé le blé incorporant la technologie HB4 de notre entreprise pour la production et la consommation", se félicite dans un communiqué Bioceres. Les variétés de blé HB4 sont développées par Trigall Genetics, une co-entreprise entre Bioceres et la société française Florimond Desprez, l'un des leaders mondiaux de la génétique du blé. Dans les lots de production et les essais en plein champ réalisés au cours des dix dernières années, les variétés de blé HB4 ont montré une amélioration du rendement de 20% en moyenne en cas de sécheresse.
Des experts inquiets
Des experts, membres de l'institut national des semences, ont cependant exprimé leur inquiétude quant à cette approbation de commercialisation. Ils ont souligné dans une tribune jeudi qu'aucun pays n'approuvait l'utilisation de variétés de blé transgénique "en raison de la non-acceptation par les consommateurs locaux et/ou étrangers des produits fabriqués à partir de cultures transgéniques et de la difficulté de séparer la production d'OGM et celle de non-OGM".
Ils ont également indiqué que l'approbation éventuelle par le gouvernement brésilien "ne garantit pas que les moulins, les boulangeries et les consommateurs individuels accepteront d'acheter notre blé OGM, et s'ils le font, il n'y a aucune garantie qu'ils le feront sans réduction de prix".
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