Combien et quels pesticides respirons-nous ?
L’Anses lance aujourd’hui, et pour un an, une campagne destinée à mesurer la présence de résidus de pesticides dans l'air. Ces données serviront, à terme, pour suivre l'exposition de la population à ces substances.
Respirons-nous des pesticides ? Si oui, en quelle quantité, et avec quelles conséquences ? Afin de dresser un premier état des lieux de la situation nationale, une campagne de mesure des résidus présents dans l’air a été lancée ce 25 juin par l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), par l'organisme de surveillance de la qualité de l'air ATMO France, et par l'Institut national de l'environnement industriel et des risques (Ineris).
L’objectif est d'évaluer l'exposition chronique de la population mais aussi d'identifier d'éventuels lieux de surexposition. Cinquante sites ont été choisis pour réaliser les mesures, tant en métropole qu’en Outre-mer. Environ 1500 prélèvements seront réalisés dans diverses zones d'habitation (urbaines, péri-urbaines et rurales) et de productions agricoles (grandes cultures, vignes, vergers, maraichage, élevage).
Voir également : Pour quelles maladies le lien avec les pesticides est-il avéré ?
Des substances sous haute surveillance
82 substances chimiques entrant dans la composition de produits phytopharmaceutiques, biocides, médicaments vétérinaires et antiparasitaires à usage humain seront mesurés par les associations agréées de surveillance de la qualité de l'air (AASQA).
Les substances ont été choisies notamment en fonction de leur caractère de dangerosité ou de persistance dans l'air. Ainsi, selon l'Anses, certains produits sont déjà considérés comme présents dans l'air et à surveiller à plus long terme.
Parmi eux notamment le fipronil, à l'origine l'été dernier d'une crise liée à la découverte d'oeufs contaminés par l'insecticide dans plusieurs pays européens, ou encore le lindane, substance "persistante" pourtant interdite pour les usages agricoles en France depuis 1998.
Également sous surveillance : le chlordécone, insecticide cancérogène longtemps utilisé aux Antilles où certains sols restent contaminés.
Un programme attendu
Cette campagne avait été décidée après la publication, en octobre 2017, d'un rapport de l'Anses soulignant la connaissance "partielle et hétérogène" des contaminations en pesticides dans l'air. En effet, les expositions alimentaires à ces substances sont "de mieux en mieux connues", mais la contamination de l'air et ainsi les risques d'inhalation ou d'exposition par voie cutanée beaucoup moins, avait noté l'Agence.
Les AASQA sont chargées de mesurer la qualité de l'air et d'alerter en cas de pollution au dioxyde d'azote ou aux particules fines, mais les données relatives aux pesticides ont jusqu'à présent été collectées par le biais d'initiatives locales et ponctuelles.
la rédaction d’Allodocteurs.fr, avec AFP
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