"Les petits cours d'eau sont à la naissance même de la vie", alerte la Fédération nationale de la pêche en France qui lance une campagne “SOS petits cours d'eau”

"Les petits cours d'eau sont à la naissance même de la vie", alerte sur France Inter Jean-Paul Doron, vice-président de la Fédération Nationale de la Pêche en France (FNPF), qui lance mardi 21 octobre le quatrième volet de sa campagne "Sauvons nos rivières", intitulé "SOS petits cours d'eau". Les pêcheurs réclament la création d'un ministère de l'Eau.

Les 40 000 bénévoles de la FNPF ont entrepris de redonner de la visibilité à ce réseau de 600 000 kilomètres qui alimente les fleuves, les rivières et qui est menacé par l'assèchement, la pollution, voire l'oubli. 63 départements ont mis à jour leurs cartes et récupéré des milliers de kilomètres de ruisseaux, qui sont essentiels au cycle de l'eau.

Créer un ministère de l'Eau ?

"C'est là que tombe la première goutte, qu'elle est captée, qu'elle est drainée et qu'elle va ensuite alimenter les rivières et les fleuves et les zones humides", explique Jean-Paul Doron. Alors que la moitié des zones humides a disparu en 50 ans et que les débits des ruisseaux pourraient être divisés par deux d'ici 2050, selon les projections, la FNPF juge inquiétant que l'eau ne soit pas au cœur des politiques publiques.

"Aujourd'hui, la problématique de l'eau est confondue dans de grands ministères, voire dans plusieurs ministères, sans qu'il y ait une spécificité qui nous permette d'aller plus loin", regrette Claude Roustan, président de la FNPF. La Fédération de pêche demande la "création d'un ministère de l'Eau et de la Nature", la publication d’une "cartographie globale des cours d’eau, accompagnée d’une protection juridique renforcée" et la création d'une "charte de protection", en associant notamment les élus locaux.

Cette campagne "SOS petits cours d'eau" vise à alerter sur l'urgence de la situation grâce à des prospectus, un film, des messages sur les réseaux sociaux ainsi que des rencontres avec les maires.