Un Suisse traverse la Méditerranée à la nage pour alerter sur la pollution marine

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Article rédigé par France 2 - A. Chuzeville, P. -Y. Salique, France 3 Corse. Images Noam Yaron, M. Le Rue - Édité par l'agence 6Médias
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Un jeune Suisse s’est lancé un défi de taille : traverser la Méditerranée à la nage, de Calvi (Corse) à Monaco. Soit 180 km sans arrêt, en cinq jours et cinq nuits. Ce serait un record du monde. Au-delà de la performance, Noam Yaron souhaite sensibiliser l’opinion à la pollution marine.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.

Il nage depuis deux jours sans jamais sortir de l'eau. Même pour un sportif de haut niveau, la performance est hors norme. Elle a nécessité des mois de préparation. Le Suisse Noam Yaron, 28 ans, s'est lancé un double défi sportif et écologique : nager le plus longtemps possible pour alerter sur la pollution de la mer Méditerranée.

"La Méditerranée a besoin d'être soutenue et surtout secourue. C'est l'une des mers les plus polluées du monde. Il y a pas mal de choses qui restent à faire. Pour moi, ce qui est le plus important, c'est de pouvoir montrer qu'aujourd'hui, on peut sensibiliser la population, les entreprises, mais aussi les politiques par le biais du sport", déclarait-il en août 2024.

"Alerter les gens sur ces enjeux dramatiques pour la Méditerranée"

Noam Yaron collecte des fonds auprès de sponsors, mais aussi du grand public qui peut acheter symboliquement une partie de son trajet entre Calvi et Monaco : 180 km au total dans le siège d'un bateau où travaille une équipe de biologistes.

Ces scientifiques affirment que cette partie de la Méditerranée, officiellement protégée, est en réalité menacée par la pollution plastique et le réchauffement climatique. "On va pouvoir montrer aux gens les merveilles qu'on a en Méditerranée, donc tout ce qui est mégaphones, les baleines, les dauphins, on a des grandes méduses, on peut avoir aussi des raies diables de mer, et puis de parler aussi de choses moins drôles comme la pollution, mais d'alerter finalement les gens sur ces enjeux dramatiques pour la Méditerranée", communique Stéphanie Pierre, biologiste et directrice du CSIL.

Parti lundi de Calvi, Noam Yaron a déjà nagé plus de 100 km. Sans sortir de l'eau, le nageur fait des pauses toutes les heures et dort en flottant sur le dos. Et si la fatigue se fait sentir, il y a aussi des moments plus sympathiques comme nager avec des dauphins. À ce rythme, Noam Yaron pourrait toucher terre vendredi à Monaco, après cinq jours passés en mer.

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