Pollution aux plastiques : le coup de gueule d'un pêcheur de Charente-Maritime
Un pêcheur de Charente-Maritime proteste contre le projet d'interdiction de la pêche au chalut dans les aires protégées. Il affirme, contrairement aux écologistes, que son chalutier est un rempart contre la pollution plastique. Ses vidéos sont devenues virales sur les réseaux sociaux.
Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.
À bord de son bateau de pêche, il partage son quotidien sur les réseaux sociaux. Arnaud Charlopin dénonce ce qu'il récolte dans ses filets tous les jours : peu de poissons, mais huit kilos de plastique. Sa vidéo cumule plus de 100 000 vues. Pêcheur de père en fils depuis cinq générations, le marin est indigné. "Aujourd'hui, si l'on compare en litres, vous voyez le bac, ce sont des bacs qui font au moins 60 litres. Eh bien aujourd'hui, on a 60 litres de plastique. Je pêche plus de plastique que mon père", confie-t-il.
Tous les jours, il revient à quai, jeter les déchets charriés par les flots. "À l'année, cela représente 2,5 tonnes", précise-t-il. Avec à chaque fois son lot de surprises. "On a même pêché ça, un emballage de viande. La date de péremption, 8.08. Ça veut dire que ce plastique-là, il a 17 ans", poursuit-il.
200 millions de tonnes de plastique dans les océans
Ses vidéos sont largement relayées par les marins du port, eux aussi confrontés aux plastiques jusque dans les aires protégées. Tous ont la même crainte, qu'ils soient tenus pour responsables de la disparition de la biodiversité. "On ne comprend pas comment une vingtaine de chalutiers peut mettre l'écosystème en péril. Alors que l'écosystème, cela fait déjà très longtemps qu'il est en péril par la quantité de plastique. Ça, c'est du polluant", estime Philippe Michaud, président du comité départemental des Pêches Maritimes.
À l'échelle mondiale, les océans renfermeraient jusqu'à 200 millions de tonnes de plastique, soit 85 % des déchets marins.
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