Nouvelles négociations à Kingston, en Jamaïque, pour encadrer l'extraction minière dans les fonds marins

L'Autorité internationale des Fonds marins (AIFM) se remet au travail à partir de lundi 21 juillet pour élaborer les règles de l'extraction minière en haute mer. Une dernière semaine de négociations qui se joue dans un climat tendu.

Article rédigé par franceinfo
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Le logo de l’Autorité internationale des fonds marins (AIFM), le 16 juillet 2025. (AMELIE BOTTOLLIER-DEPOIS / AFP)
Le logo de l’Autorité internationale des fonds marins (AIFM), le 16 juillet 2025. (AMELIE BOTTOLLIER-DEPOIS / AFP)

L'avenir des fonds marins se joue à Kingston, en Jamaïque, où se réunissent jusqu'au vendredi 25 juillet, 169 pays membres, au sein de l'Assemblée générale de l'Autorité générale des fonds marins (AIFM). Les pays membres tentent depuis des années de mettre en place un code minier qui encadrerait l'extraction de minerais au fond de l'océan. Or, les négociations cruciales entamées début juillet au siège de l'Autorité internationale des fonds marins, se font dans une atmosphère tendue.

L'autorité des fonds marins s'était donnée comme objectif, d'adopter un code minier en 2025. Mais cela est loin d'être acquis tant les désaccords entre pays sont profonds. Tous ne sont pas d'accord sur les principes que ce code devrait poser. Les fonds marins abritent en effet des minerais convoités comme le cobalt, le nickel ou le cuivre.

En avril, le président américain a donné instruction à son administration d'accélérer la délivrance de permis pour l'extraction minière sous-marine, y compris en dehors des eaux américaines. Une opportunité que la compagnie canadienne The Metals Company (TMC) a immédiatement saisi. Elle a reçu le feu vert des États-Unis pour exploiter les profondeurs de l'océan Pacifique.

La France appelle à un moratoire

Mais face à ces manœuvres, une coalition de 37 pays, dont la France, appelle à un moratoire qui serait une pause de précaution. "Aujourd'hui, si les pays membre de l'autorité internationale des fonds marins ne prennent pas la décision d'un moratoire, ils prennent le risque que ce patrimoine commun de l'humanité finisse par bénéficier à une poignée d'entreprises privées, qui en tireront les bénéfices", explique Helène Bourges, responsable de la campagne "océan" de Greepeace.

"Les grands fonds marins et tout ce qui s'y trouve appartiennent à l'humanité tout entière."

Helène Bourges, responsable de la campagne Océan de Greepeace

à franceinfo

D'après les scientifiques, les connaissances autour de l'impact de l'exploitation minière sur les écosystèmes marines restent insuffisantes. Cette semaine, les 37 pays continueront à réclamer un moratoire.

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