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Pollution en Haute-Savoie : "On respire un air médiocre ou mauvais un jour sur deux toute l'année"

Alors que plusieurs manifestations ont eu lieu en Haute-Savoie pour protester contre la pollution, la présidente de l'association Environn'Montblanc, Anne Lassman-Trappier, a étayé vendredi sur franceinfo les raisons de la colère des Savoyards.

franceinfo

Radio France

Publié le 09/12/2016 21:08

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Pour cause d'alerte pollution, la vitesse est limité, ici à Bonneville (Haute-savoie). (GREGORY YETCHMENIZA / MAXPPP)

"On respire un air médiocre ou mauvais un jour sur deux toute l'année au pied du Mont-Blanc, dans la vallée de l'Arve (Haute-savoie)", a déclaré vendredi 9 décembre sur franceinfo Anne Lassman-Trappier, présidente de l'association Environn'Mont-Blanc, faisant part de "l'exaspération" des habitants.

Plusieurs manifestations ont d'ailleurs été organisées ces derniers jours en Haute-Savoie, où le pic de pollution sévit comme dans d'autres régions françaises. "Les médecins nous disent que leurs cabinets ne désemplissent pas, ils sont très sollicités. Ils ont même des cas de bébés qui ont du mal à respirer, donc c'est très inquiétant", a ajouté Anne Lassman-Trappier.

Des mesures devraient être appliquées rapidement

Les pollutions industrielles, routières et provenant des chauffages forment, selon elle, un "cocktail" qui a "un impact sur la santé, c'est évident". "Ce n'est peut-être pas encore tout à fait mesuré, mais on sait par exemple que la pollution routière, ce sont 380 polluants différents, parmi lesquels 30 sont cancérigènes", a- t-elle affirmé.

La pollution de l'air tue prématurément 145 personnes par jour. Ça ne devrait pas plutôt être ça l'état... https://t.co/0MkNsF6pSB
— Environn'MontBlanc (@EnvironnMtBlanc) 9 décembre 2016

"On ne peut pas accepter une qualité de l'air aussi dégradée", a lancé la présidente d'Environn'Mont-Blanc, pointant la passivité des pouvoirs publics.

Selon Anne Lassman-Trappier, plusieurs mesures doivent être rapidement appliquées, dont le "report modal vers le rail d'une partie du transport de marchandises". "On a des capacités ferroviaires dans les Alpes qui sont totalement sous-exploitées, alors qu'on a fait des travaux importants", a-t-elle regretté.