PFAS : "Si on n'anticipe pas les conséquences environnementales, ça conduit à la suppression des emplois", alerte Sophie Binet en visite sur le site de Tefal à Rumilly
La secrétaire générale de la CGT se rend jeudi en Haute-Savoie sur le site de Tefal à Rumilly pour rencontrer des salariés, notamment pour évoquer la problématique des PFAS.
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"Si on n'anticipe pas les conséquences environnementales" des PFAS présents dans les poêles, "ça conduit à la suppression d'emplois", a prévenu la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet sur ICI Pays de Savoie jeudi 4 septembre. Elle se rend à 11h30, en Haute-Savoie sur le site de Tefal à Rumilly, notamment pour évoquer la problématique des PFAS, ces polluants éternels, principalement utilisés dans l'industrie, pour les revêtements antiadhésifs des poêles. "C'est très important de ne pas opposer l'emploi et l'environnement", explique la leader de la CGT au micro d'ICI Pays de Savoie.
Sophie Binet rappelle que "les travailleuses et les travailleurs sont les premières victimes, parce que ce sont eux, ce sont elles, qui manipulent le plus ces substances toxiques et qui sont le plus intoxiqués". Cependant, elle dénonce "le chantage à l'emploi" des "directions d'entreprises" qui expliquent que "si on interdisait ces polluants, ça conduirait à la disparition de milliers d'emplois et ça conduirait à la fermeture de l'usine".
Anticiper l'interdiction des PFAS
"C'est toujours le même débat en matière environnementale. On l'a vécu sur l'amiante où pendant des années, les industriels, pour maintenir leur modèle économique, ont fait un chantage à l'emploi en expliquant aux ouvriers qu'il fallait qu'ils choisissent entre leur santé et leur emploi. Nous refusons cela", pointe Sophie Binet.
Plusieurs employés du groupe Seb, qui détient la marque Tefal, s'étaient mobilisés en avril dernier devant l'Assemblée nationale autour du slogan "Touche pas à ma poêle". Si la CGT défend les emplois, ne pas anticiper l'interdiction des PFAS, est "une fuite en avant parce que ça ne durera pas, prévient Sophie Binet. Le mot-clé, c'est l'anticipation".
Pour elle, "évidemment", l'interdiction des PFAS ne peut pas se faire "du jour au lendemain, parce que ça conduirait à la mise en difficulté de beaucoup d'entreprises. Mais par contre, ce qu'il faut, c'est dessiner une trajectoire". Sophie Binet estime que "dans cinq ans, on va interdire totalement ces substances donc ce qu'il faut, c'est l'anticiper maintenant, pour permettre une adaptation de l'outil de production, une adaptation des produits qui sont fabriqués pour que les emplois ne soient pas menacés".
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