Début d'un chantier de 14 millions d'euros pour dépolluer 20 sites dans les calanques marseillaises
Au total, ce sont 29 hectares qui sont pollués dans les calanques de Marseille, par des dépôts de mercure, de plomb ou encore d'arsenic.
/2023/07/07/64a7df4c5fe71_placeholder-36b69ec8.png)
/2025/01/06/ici-677bc7e638062285382316.png)
/2025/09/02/un-depot-de-pollution-aux-metaux-lourds-dans-la-calanque-de-samena-68b6a7b500405053001066.jpg)
Le chantier de dépollution attendu de longue date dans l'ouest du Parc national des calanques de Marseille a commencé lundi 1er septembre, pour deux ans, indique mardi 2 septembre ICI Provence. Les travaux doivent permettre d'évacuer ou de neutraliser des nombreux résidus industriels, des "résidus de traitement d'usines du XIXe et XXe siècle, qui ont été utilisés notamment comme matériaux de remblais pour la construction des routes et parkings du littoral", explique l'Agence de la Transition écologique.
77 dépôts de scories de plomb, d'arsenic, ou de mercure notamment, polluent une étendue de 29 hectares entre la madrague de Montredon et Callelongue. Le tribunal administratif de Marseille a condamné fin décembre 2024 l'État à dépolluer ces sites, pointant sa "carence fautive".
Un chantier à 14 millions d'euros
L’ensemble du chantier concerne 20 sites. Sept sites seront traités jusqu’en mars 2026 (la calanque de Samena ou le Port de l’Escalette, par exemple) et 13 sites seront traités la deuxième année, de septembre 2026 à mars 2027. Il va coûter 14 millions d'euros, précise ICI Provence.
Concrètement, il s'agit de retirer la terre souillée, en prenant toutes les précautions pour ne pas aggraver la pollution et contaminer davantage. Par ailleurs, dans certains secteurs, la pollution sera "neutralisée" en la vitrifiant avec du béton armé. Le temps du chantier, des capteurs dans plusieurs habitations du site ont été installés pour mesurer la pollution de l'air, et les résidents seront informés des résultats toutes les semaines.
"C'est évident qu'il fallait faire quelque chose. Je n'ai pas envie que mon enfant fasse sa croissance dans un environnement qui soit pollué. Ma fille met son pouce dans sa bouche. Donc c'est vraiment une préoccupation de mon côté", s'inquiète auprès d'ICI Provence Stéphanie, qui habite à une trentaine de mètres de la mer.
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter