Y a-t-il des fruits qui ne pousseront plus en France à cause du réchauffement climatique ? OnVousRépond Climat

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Article rédigé par Frédéric Vion
France Télévisions

Le réchauffement climatique modifie la capacité des différentes régions du monde à accueillir certaines cultures. Est-ce à dire que bientôt, certains fruits ne pourront plus être cultivés en France ? Évelyne Costes, spécialiste de l'adaptation des plantes, vous répond.

Le réchauffement climatique entraîne sur les pratiques agricoles des changements parfois spectaculaires : ainsi, lors du salon de l'agriculture 2025, du vin originaire de... Bretagne a commencé à se faire une certaine place, avec pas moins de 40.000 bouteilles produites lors de la récolte précédente, chiffre qui pourrait plus que doubler cette année. Au pays du cidre et du chouchen, le Morbihan ou les Côtes-d-Armor sont désormais capables de générer un vin blanc issu des cépages de Loire et du Jura. Et d'autre part, dans les régions traditionnelles de viticulture, le changement climatique va certainement faire évoluer les caractéristiques du vin.

Des pertes importantes dans les vergers

En Ardèche à l'inverse, le manque de froid hivernal est la cause d'importantes pertes chez les arboriculteurs, car les fleurs et les fruits commencent à pousser trop tôt en saison : les premières sont lessivées par les pluies de printemps, et les seconds sont vulnérables au moindre coup de gel tardif.

Cependant, la plupart des fruits actuellement cultivés en France devraient pouvoir continuer à l'être, prévoit Évelyne Costes, spécialiste à l'INRAE de l'amélioration génétique et de l'adaptation des plantes : « en jouant sur le choix des espèces et des variétés, on va pouvoir maintenir la production fruitière en France ».

Davantage de pistachiers dans le Sud ?

Mais les régions vont devoir faire des choix : le sud de la France devra se concentrer sur des espèces d'arbres fruitiers vraiment méditerranéennes, « comme l'amandier, l'abricotier, le figuier, voire des espèces de milieux plus secs comme le pistachier », prévient Évelyne Costes. Il y aura donc « des migrations de régions de culture », mais la France devrait rester un pays de vergers.

Et pour la même raison, à l'autre extrémité de l'hexagone, des arbres comme les abricotiers pourront sans doute être cultivés dans l'est et le nord de la France d'ici les années 2040...

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