Vague de chaleur : le "pic de cet épisode" prévu samedi avec jusqu'à 38°C dans l'ouest de la France

La première vague de chaleur de l'été 2025 s'installe sur l'Hexagone. A partir du jeudi 19 juin, les températures vont grimper dans les départements de la façade Atlantique, prévient Météo-France. Ces fortes chaleurs se généraliseront au reste du territoire vendredi et samedi, journée qui devrait "constituer le pic de cet épisode, notamment [dans l'ouest de la France] avec des valeurs qui seront fréquemment situées entre 34 et 37°C, voire 38°C", a détaillé François Gourand, prévisionniste à Météo-France.

Cette hausse du mercure intervient à la faveur d'un phénomène que les météorologues appellent un "blocage en oméga". Un anticyclone se trouve coincé au-dessus du pays pendant qu'une goutte froide, située dans l'Atlantique, fait remonter sur nos contrées de l'air torride en provenance de la péninsule ibérique. Pour dimanche, "l'incertitude sur la prévision augmente", mais les températures devraient nettement baisser sur la moitié ouest, et "on pourrait perdre près d'une dizaine de degrés par rapport à la veille", selon Météo-France.

Avec ce coup de chaud, un épisode de canicule guette. Dès jeudi soir, l'ouest de la France affrontera "des températures qui, souvent, ne descendront pas sous les 20°C en températures minimales" durant la nuit, prévient François Gourand. Ces conditions devraient entraîner une hausse du risque sanitaire et comptent ainsi parmi les critères de déclenchement d'une vigilance orange "canicule". Sans pouvoir encore donner la liste des départements concernés, Valérie Scavarda, permanencière pour la prévision à Météo-France, anticipe la mise en place d'une vigilance accrue dès vendredi sur une zone "allant du Poitou-Charentes à la Bretagne".

Vers une alerte canicule ?

Décidé conjointement entre Météo-France et Santé publique France, le déclenchement d'une vigilance dépend d'une région à l'autre. Ainsi, le sud-est de la France affichera certes "des pointes à 36 ou 38°C" mais les prévisionnistes n'annoncent pas à ce stade le placement en vigilance jaune ou orange dans ces départements, dont les seuils de vigilance sont les plus élevés.

"On pourrait voir quelques records mensuels tomber localement, mais en aucun cas on n'assistera [au cours des jours qui viennent] à des niveaux inédits", tels qu'observés lors des dernières canicules précoces, de juin 2019 et juin 2022, estime François Gourand. Il y a tout juste trois ans, la France avait connu la vague de chaleur la plus précoce jamais enregistrée par les services de Météo-France. Le 16 juin, le seuil des 40°C avait par exemple été franchi à Saint-Jean-Minervois (Hérault).

"Remarquable mais pas inédite", la vague de chaleur de ce week-end s'inscrit dans un contexte de réchauffement climatique. "Il est toujours difficile de relier un événement météorologique au changement climatique", explique Matthieu Sorel, climatologue à Météo-France. "Mais on note qu'il y a de plus en plus de vagues de chaleur, en France et dans le monde. Elles sont de plus en plus précoces, ou de plus en plus tardives, mais aussi de plus en plus longues et intenses." En frappant la France à la mi-juin, "cette vague de chaleur s'inscrit dans cette tendance".

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