"On passe de l'eau aux chevilles à l'eau aux cuisses" : sur les plages de Lacanau, en Gironde, des maîtres-nageurs aux aguets face à la houle cyclonique
À Lacanau, la baignade est interdite en raison de la houle cyclonique, mais certaines plages restent ouvertes. Des maîtres-nageurs sensibilisent les gens qui tenteraient d'aller trop loin dans l'eau, dont les quelques surfeurs attirés par les grosses vagues.
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Des vagues de quatre mètres de haut et des plages fermées. Le département de la Gironde est en alerte jaune pour vagues-submersion depuis mardi 26 août. Conséquence de la houle cyclonique provoquée par l'ouragan Erin, qui traverse en ce moment l'océan Atlantique. À Lacanau, la baignade est interdite mais certaines plages restent ouvertes. Les maîtres-nageurs sauveteurs patrouillent et informent les plagistes.
Trois maîtres-nageurs sillonnent la plage dans un petit véhicule, à quelques mètres des vagues. "La mission principale va être d'aller vers les gens, leur expliquer qu'ils ne peuvent pas aller dans l'eau, leur expliquer pourquoi, décrit Titouan, qui conduit. L'eau peut se retirer très loin avant de remonter très haut sur la vague suivante. Alors on passe de l'eau aux chevilles à l'eau aux cuisses, ça peut être plus compliqué."
"Mesdames et messieurs, bonjour ! Nous vous rappelons que la baignade reste interdite aujourd'hui pour cause de drapeau rouge", lance-t-il dans son mégaphone.
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Rudy recule un peu mais garde les pieds dans l'eau. "C'est très impressionnant, reconnaît-il. On attend ce soir, apparemment ça va être encore plus haut, ça va s'abattre au pied de la dune. Et on sait bien que ça peut être très dangereux et que ça peut surprendre. Mais on est surtout venus pour profiter de la vue." Gabin, lui, sort de l'eau, un peu secoué. "J'ai fait trois roulés-boulés d'un seul coup parce qu'il y a eu une grosse vague et je suis parti", raconte ce garçon qui a réussi à regagner le rivage.
Un danger aussi pour les surfeurs
Les maîtres-nageurs continuent leur tour de la plage. Ils surveillent qu'aucun surfeur n'aille chercher les vagues. "Les surfeurs ont un support flottant sur lequel ils peuvent se réfugier, relève-t-il. Ils sont raccrochés à ce support par ce qu'on appelle le 'leash' mais, avec des vagues de cette puissance, il peut casser, et là on se retrouve démunis, à l'eau."
Au loin, on aperçoit quelques écoles de surf qui s'entraînent tout de même, dans une zone non surveillée. Le phénomène de vagues-submersion devrait durer jusqu'à vendredi.
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