Pour sauver le fleuve Charente de la sécheresse, un projet prévoit de puiser de l'eau dans le fleuve de la Dordogne
L'agence de l'eau Adour-Garonne prévoit de puiser de l'eau en Corrèze pour alimenter le fleuve de la Charente dont le débit doit baisser de 30 à 40% d'ici 25 ans, selon les informations de France Inter et "ici Limousin".
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Pour sauver la Charente, les élus locaux et l'agence de l'eau Adour-Garonne préparent un projet de grande ampleur, rapportent France Inter et "ici Limousin". L'agence de l'eau Adour-Garonne prévoit de puiser de l'eau en Corrèze, dans la Dordogne, pour alimenter le fleuve de la Charente dont le débit doit baisser de 30 à 40% d'ici 25 ans. Le but : éviter les coupures d'eau potable dans un avenir proche.
Les enjeux sont importants : la ville de La Rochelle puise notamment son eau potable dans le fleuve de la Charente. Pour anticiper la baisse de débit dont le fleuve est victime à cause du réchauffement climatique, l'agence de l'eau Adour-Garonne va présenter plusieurs scénarios possibles aux élus locaux d'ici à l'été. La directrice générale de l'agence, Elodie Galko, souhaite notamment que de l'eau soit puisée à 200 km de là : "Très concrètement, c'est du tuyau qui part de la Dordogne et qui rejoint la rivière de la Vienne, pour ensuite renvoyer l'eau sur le fleuve Charente".
"On va manquer de plus d'un litre d'eau sur deux si on ne fait rien"
Un partage de l'eau entre la Corrèze et les départements voisins qui doivent permettre d'éviter les coupures d'eau potable dans un avenir très proche. "Dans le Grand Sud-ouest, à horizon 2050, toutes les études scientifiques montrent qu'on va manquer de plus d'un litre d'eau sur deux si on ne fait rien, assure Elodie Galko sur France Inter. C'est particulièrement vrai en Charente, car il n'y a pas de barrage qui soutiennent les débits comme cela existe sur la Dordogne ou sur la Garonne." Les besoins pour le tourisme et l'agriculture estivale renforcent d'autant plus la demande en eau, "à un moment où elle est très rare".
Ce projet d'acheminement de l'eau couterait plusieurs centaines de millions d'euros. Il ne serait pas le premier à voir le jour en France. Le canal de la Neste partage l'eau des Pyrénées tout comme le canal de Provence. Plus récemment, depuis 2017, le réseau Aqua Domitia puise de l'eau dans le Rhône pour alimenter le Gard, l'Hérault et l'Aude. Il doit d'ailleurs être prolongé pour alimenter les Pyrénées-Orientales, le département le plus touché par les sécheresses.
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